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Waltraute

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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:22

HISTOIRE DE WALTRAUTE


Première Partie: Chez les marinas...

Chapitre 1 : L'arrivée parmi les fils de l'océan...

I- L’attente

Je contemplais le ciel au-dessus de ma tête. La voûte céleste semblait si proche de moi de je n’avais presque à tendre la main pour saisir cette couche de support bien étrange qui permettait au monde de survivre. Mais bien vite j’abandonnai cette vaine tentative et je baissai les yeux sur un océan infini qui s’étendait sous mes pieds. Des lueurs éclatantes parcouraient les flots dont le frissonnement reflétait les derniers rayons d’un soleil agonisant.

Je ne pus enlever mon regard d’une vision si splendide et lorsque enfin mes yeux se détournèrent de l’ultime rayon vert, ils parcoururent les côtes à proximité. Le soir tombait doucement sur les plaines glacées dont la blancheur immaculée était rompue çà et là par des cercles de petites lueurs de feu de bois crépitant. À cette vue, je frissonnai. Moi-même n’aurai pas été contre un peu de chaleur et de lumière dans ce froid si glacial.

La haute montagne sur laquelle je me trouvais était la plus haute des environs et mon maître m'y envoyait souvent pour me donner des missions ou pour s'informer de mes actes actuels. Je lui devais absolument tout. Mes techniques de combat, mon cosmos, ma précision, ma vie... Je ne savais pas du tout qui il était. Il ne répondait qu'au nom de Maître et jamais je n'avais pu voir ni son visage ni son identité. Ainsi, grâce à lui, j'étais devenue une des guerrières les plus puissantes, hommes et femmes confondus.

Rajustant mon armure de métal céleste renforcée de glace éternelle, je me dérobai de cette vision de torture et de ces étranges réflexions qui pesaient autour de moi et j’attendis encore et toujours. Un frisson parcourut mon échine lorsque je me retournai fixant mon regard sur un haut nuage d’or. Quelque chose arrivait dans ma direction et je n’aurai su dire ce que c’était si je ne le savais pas d’avance. Le petit point noir se rapprocha de plus en plus et je pus distinguer ses formes.

De longues ailes de jais fondaient sur moi. Deux yeux d’un rouge luisant me fixait et un bec d’or claquait d’impatience. Inconsciemment je me sentis tendu. Rejetant mes longs cheveux d’un noir ténébreux, je fixai le corbeau divin se poser devant moi sur la plateforme où je me trouvais. Cette créature avait de quoi être terrifiante, mais l’habitude me permis de garder la tête froide.

Le corbeau commença alors à me parler. Sa voix était toute aussi terrifiante que son apparence. Elle était étonnement forte pour le petit gabarit de l’animal et semblait être constituée de centaines de voix parlant en même temps dans une cacophonie déroutante et stridente. Ma concentration redoubla et j’attendis que l’envoyé des dieux déclare clairement en quoi consistait ma prochaine mission.


« Dame Waltraute,
Félicitations pour votre dernière mission réussie avec brio. L’homme que vous avez tué ne contrecarrera plus jamais nos divins plans.
À présent votre présence est requise pour une autre mission d’assassinat pus différente que la précédente mais aussi plus importante. »


En entendant ces paroles, je ne pus m’empêcher de faire la grimace. Je n’aimai pas me salir les mains en assassinant diverses personnes pour le plus grand bien. Même si par exemple ma dernière mission avait permis d’éviter une guerre sanglante entre deux pays Scandinaves, je ne pouvais m’y résoudre. De plus, la mission était plus importante que la précédente et je ne pus réprimer un frisson d’horreur en pensant à l’éventuel échec de sa mission et de ses conséquences pour moi.

« Vous disposerez de sept ans à compter d’aujourd’hui pour réussir ce que l’on attend de vous.
Passé ce délai, la mission sera un échec et les conséquences seraient désastreuses.
Pour des raisons secrètes, nous ne pouvons vous révéler le but de cette mission ni ce qu’il en découlera ensuite.
Acceptez vous cette mission ? »


C’était bien la première fois que j’entendais chose pareille. Qu’est ce qui pouvait être aussi important pour que le magicien que je servais ne puisse me donner les raisons de cette mission que j’avais déjà accompli des centaines de fois. Cependant je ne pus m’éterniser sur cette étrange mission lorsque le corbeau reposa sa question. D’un signe de tête agacé, j’acquiesçai.

« Bien.
Votre mission consistera à assassiner un guerrier divin du Dieu grec Poséidon.
Il se nomme Nautilus.
Trouvez le et tuez le. Vous avez 6 ans, 364 jours, 23 heures et 58 minutes pour l’accomplir. »



II- La découverte des autochtones


Après ces paroles qui d’un coup faisaient alourdir l’air déjà oppressant autour de moi, le corbeau se désintégra littéralement devant moi. Ses plumes prirent feu et il disparut en un rien de temps. N’y prêtant aucune attention, j’entrepris de mesurer l’ampleur de ma mission. Un guerrier de Poséidon ? Nautilus ? Je me répétait ces quelques mots dans ma tête pour les graver dans ma mémoire.

Il me semblait avoir déjà entendue pareille chose. Les dieux grecs de la Méditerranée possédaient pour seulement quatre Dieux majeurs d’entre eux une armée divine pour les servir. Ces guerriers divins gardaient des sanctuaires et se battaient entre eux pour étendre la puissance de leur maître. On racontait qu’ils étaient très très puissants. Décidément, tout me faisait penser que cette mission ne serait pas de la tarte…

Il fallait me rendre en Grèce, puis je chercherai ce Nautilus et je le tuerai lorsque l’occasion se présentera. Même un guerrier divin ne peut rien contre une guerrière aussi expérimentée que moi. Je l’écraserai comme une punaise malodorante et je reviendrai à Asgard victorieuse ! J’inspectai alors mes deux épées qui m’avaient été données d’un temps qui semblait être une éternité, resserrai étroitement ma cape de fourrure sur mes épaules et appela ma fidèle monture.

Au bout de quelques instants, elle apparut. Ma jument semblait galopée sur un sol dur et invisible. Elle laissait derrière elle de longues traînées de couleurs de l’arc-en-ciel. La puissance du magicien avait transformé une banale jument en une monture digne des Valkyries!! C'est en partie celà qui m'avait convaincu de le servir... Arrivant à ma hauteur, je montai sur ma monture avec agilité et lui murmurai les indications de mon voyage : Cap Sounion, le lieu de résidence principal des marinas, les guerriers de Poséidon.

Le voyage dura quelques jours car la Grèce n’était pas vraiment la porte à côté. Les paysages se succédèrent, inlassablement, devant mon regard émerveillé. Je n’avais eu que très rarement l’occasion de venir dans cette partie du globe. Il n’y avait pas de neige en cette saison et les arbres étaient verts et bien fournis, laissant apparaître des fleurs estivales ou des fruits gorgés de sucre. Le climat était particulièrement chaud comparé à celui qu’elle avait quitté et bien vite il lui fallu enlever sa cape et ses épaisseurs hivernales.

Je fus heureuse lorsque Azur me posa sur le sol à l’abri d’une crique où personne ne pouvait les voir. À contrecoeur, je renvoyai mon compagnon et escaladai la falaise me surplombant. J’arrivai alors sur une place très bruyante et je craignais un instant que ma crique où personne ne pourrait me voir me révèlerai en fait au grand jour pour mon out début de mission. Mais lorsque j’essayai de voir l’endroit où j’avais atterri, je ne pus en distinguer la moindre partie.

Soulagée, je marchai à grands pas à travers la foule qui semblait faire son marché. Petit à petit, les gens commençaient à me regarder, certains avec admiration, d’autres avec étonnement et d’autres avec terreur. Bizarrement, je semblai attirer beaucoup plus de partisans du côté de la gente masculine et certains d’entre eux me sifflèrent puis se turent aussitôt en voyant mon regard noir.

À vrai dire, je ne savais trop que faire. Me camoufler dans les tenues vestimentaires de la région ou bien rester ainsi attirant quelques regards sous mon passage ? Après une longue réflexion, je décidai de rester tel quel concluant que de me changer me coûterait beaucoup d’argent et n’irait pas du tout avec ma façon de combattre. Par contre, il me fallait à tout prix me reposer de ce voyage éprouvant.

Je décidai alors de louer une chambre dans une auberge, ignorant que ma cible sortait en même temps que j’entrai, me regardant avec un regard appréciateur et une envie manifeste. Mais je n’y prêtai aucune attention et m’engouffrai déjà dans le couloir qui m’amenai vers ma chambre où je m’allongeai sur un lit douillet, m’endormant sans avoir enlever aucun vêtement…



III- L’enquête


Alors que je me réveillai, une douce obscurité avait envahi la pièce. Le rayonnement de l’astre nocturne traversait la pièce par une unique fenêtre et la fraîcheur de la nuit s’engouffrait dans l’ouverture. Honteuse de m’être assoupie si vite, je me remis debout et, encore pantelante, j’entrepris de remettre en ordre mes cheveux ébouriffés par ce long sommeil. Lorsque enfin je réussis à dompter cette crinière, je décidai de descendre dans la salle commune de l’auberge.

Cette dernière était quasiment vide ou du moins était-elle vide d’hommes sains et conscients. Je m’approchai alors près du comptoir derrière lequel l’aubergiste, visiblement épuisé, s’occupait à essuyer de la vaisselle récemment lavée. J’eus quelques remords en lui demandant de la nourriture et du vin mais, sans aucune marque d’hostilité, l’aubergiste se mit au travail.

Après quelques minutes où je m’occupai à regarder les autres clients affalés en diverses positions, l’aubergiste déposa sur le comptoir en face de moi un plat copieux et un pichet de vin dont je m’empressai d’engloutir. L’homme me regarda agir avec des yeux ronds et, décidant qu’il valait mieux ne pas attirer l’attention sur moi, je changeai son attention en le questionnant sur ma nouvelle cible.


« Nautilus ?! Pour sûr que je le connais ! C’est un habitué ici ! Malheureusement vous l’avez raté ma ptite dame… Il m’a annoncé qu’il partait au cap Ténare pendant quelques mois. Il est parti… hier je crois… Quand vous êtes arrivé d’ailleurs ! Avec un peu de chance, vous pourriez le trouver au port quêtant un navire en partance du cap. Mais… Vous n’êtes pas là pour l’assassiner n’est-ce pas ? »

Avec mon sourire le plus rassurant que je pouvais lui adresser, je hochai négativement de la tête et engloutissais les dernières bouchées de mon repas. Puis je payai le repas et la chambre, sortant ensuite de la taverne. Quelques minutes plus tard, je me dirigeai à grands pas vers le port, maudissant ma propre faiblesse. Cependant, j’avais une petite idée de ce à quoi il ressemblait. Encore fallait-il le retrouver dans le labyrinthe qu’était le port du Cap Sounon.

Combien de temps allais-je gaspiller avant de le retrouver ? Était-il déjà en route pour Ténare ? Ces questions me trottaient toujours dans ma tête alors que j’observai le moindre indice susceptible de m’avancer. La chance fut-elle au rendez-vous à ce moment-là ? Je n’aurais su le dire cependant, trouver ce marina ne fut pas si difficile…

Mon regard fut attiré par une affiche. La personne qui l’y avait mise était visiblement un marchand cherchant la protection de guerriers en échange d’un voyage gratuit vers le Cap Ténare. Je sautai aussitôt sur l’occasion. Au moins, si je ne le trouvai pas avant le départ de ce marchand, ce dernier me conduirait vers la destination de ma cible et je n’aurai alors plus qu’à l’y attendre et l’y chercher. Ce plan était infaillible, mais j’étais loin de me douter qu’il me conduirait directement à lui…
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:23

IV- Combats psychologiques…


L’endroit où je pouvais rencontrer le marchand se trouvait dans une ruelle sombre et délabrée. Des tas d’immondices fleurissaient ici et à dans une véritable puanteur. Elle se trouvait là, l’auberge, le lieu de rendez vous. Retroussant les narines, j’entrai en poussant la porte de bois dans ce qui ce qui semblait être… un palace !!!! Deux grandes statues majestueuses représentant des divinités grecques encadraient l’entrée. Des nombreuses tapisseries de célèbres batailles aux tapis orientaux qui jonchaient le sol, tout semblait respirer la richesse et le luxe sous mes yeux ébahis.

Le marchand semblait avoir plus d’influence que je ne l’avais cru. Émerveillée de ce lieu splendide, je n’avais pas remarqué le petit comptoir derrière lequel se tenait une femme à l’allure butée et stupide. À contrecoeur, je m’adressai à elle :


« Euh… Bonjour ! (temps de pause austère) Pourriez vous me dire où se trouve le marchand Int & Rets s’il vous plaît ?
- Hum… Attendez ici un instant s’il vous plaît… »

Après cet instant qui me semblait être une éternité, elle revint, l’air toujours aussi hautain et supérieur, discutant avec une autre employée du bâtiment qui semblait être son double maléfique de personnalité. Sans prêter aucune attention à moi, elle déposa le livre qu’elle tenait sur le comptoir et continua à papoter, poussant ci et là des gloussements à une réplique qui semblait dénuée de comique.

Je commençai, au bout d’un long moment de silence de ma part, à manquer de patience et décidai de manifester ma présence en me raclant la gorge.Aucune réaction ne vint alors sur le visage de ses pipelettes sans retenues. Misant sur la surdité bénigne, je poussai timidement un petit « s’il vous plaît ? » sonore qui ne valait apparemment pas plus de considération que ma première tentative. C’est à ce moment-là que je perdis patience et que ma colère se manifestait à travers ma force.

Saisissant une de mes deux épées, je l’abattis sur le comptoir, le fendant en deux sous le choc. C’est avec cette manifestation plus violente de ma présence que j’eus enfin quelques considérations. Toutes deux me regardèrent alors avec des yeux noirs et celle que j’avais interrogée ma montra du doigt une porte sur ma droite. Sans aucun remerciement, je partis dans cette direction abasourdie par ces deux mégères inutiles.

Lorsque je poussai ladite porte, un petit comité d’accueil m’attendait autour d’une table ovale.Apparemment, ils étaient en pleine discussion car certains d’entre eux me regardaient la bouche ouverte. L’un d’eux pris alors la parole. C’était un vieillard vêtu d’une robe ample et d’un turban sur la tête. Il était situé à une extrémité de la table.


« Vous avez dû vous tromper d’étages jeune fille. Le recrutement des hôtesses est au 2e…
- Je ne suis pas ici pour cela.
- Vraiment ? Ah ! Dans ce cas, les filles de joie sont recrutées au 1er
- Ce n’est pas pour cela non plus ! Je suis ici pour ça ! dis je en mettant sur la table l’affiche que j’avais décrochée dans un geste violent. »

Jetant un rapide coup d’œil dessus il reprit :

« Vous devez vous tromper… On n’accepte seulement les vrais guerriers… Pas des femmes costumées voulant se faire passer pour des guerriers exceptionnels…
- Des quoi ?!
- Écoutez ma ptite dame… »

L’homme qui venait de parler venait de se lever et s’apprêtait à mettre sa main sur mon épaule lorsque d’un geste rapide, je me saisis d’une de mes dagues accrochées à ma ceinture et la colla contre son coup en lui tirant la tête en arrière avec mon autre main de libre.

« Si vous croyez que vous nous impressionne… »

Le vieux marchant se tut aussitôt lorsque ma dague lui arracha son turban de sa tête avec précision.

« Je… désire… juste… aller… à Ténare… »

Avec difficulté, je retins ma rage qui m’incitait de tous les égorger sur place. Le silence retomba alors puis, après un moment de silence, le marchand dit :

« Et bien ! Marché conclu ! Nous sommes au complet à présent. Nous partirons à l’aube. »


V- La cible


L’aube étant relativement proche, je ne pris aucun repos et je ne me contentai d’attendre à ce palace déguisé que les membres du convoi se éveillent. Puis, après une attente insupportable, je sortis dans la fraîcheur nocturne du port. L’air vivifiant et marin y était agréable et je restai là sans rien faire d’autre que contempler la longue rangée de bateaux amarrés ici et là en une file indienne interminable.

De temps en temps, des bateaux de pêche partaient en mer dès cette heure matinale pour attraper le plus de poisson possible ou revenaient les bras chargés de la pêche nocturne qui allait rapporter gros dès l’ouverture du marché.puis, petit à petit, le soleil commença à poindre, dardant ses jeunes rayons perçants au-dessus de l’horizon maritime. Je fixai alors ce paysage d’une rare beauté, mais fus vite interrompue par le marchand et la troupe qui arrivait, frais d’une petite nuit de sommeil.

C’est alors que je le vis, l’homme que je devais par-dessus tout abattre. Je n’avais, lors de notre première rencontre et très rapide rencontre été frappée par son visage séduisant et sa carrure svelte et musclée. Sa peau légèrement basanée par le soleil luisait sur son torse à moitié nu et rappelait la couleur de ses yeux. Ce visage devait être habituellement agréable à regarder, mais l’expression qu’il prit ne l’avantagea pas.

Avec un regard qui ferait pâlir de nombreuses morues frites, il me regardait visiblement stupéfait de me trouver une nouvelle fois sur sa route. Puis, son regard se transforma tel un caméléon. La surprise se transforma en dévisagement, le dévisagement à l’envi, l’envi à la provocation et la provocation à la drague. Plus surprise que jamais, je décidai de ne pas prêter attention à ma première impression et ignora Nautilus qui déployait son art de séduction le plus pittoresque.

Le marchand qui marchait en tête de file s’approcha de moi et m’invita à cheminer à côté de lui me faisant de brèves présentations des autres membres de l’équipage.

« Surtout ne tombe pas sous les charmes du marina… Il a fait tourner plus d’une tête mais aucune n’a réellement fait le tour de la terre… »

Souriant à cette comparaison incongrue, je m’aperçus que nous venions de nous arrêter devant ce qui semblait être le navire du marchand. C’était un vaisseau de taille moyenne ne pouvant transporter qu’une ou deux tonnes de marchandises en plus de l’équipage. Sans attendre qu’on leur en donne l’ordre, les marins montèrent à bord et s’affairaient déjà pour le départ. Se retournant vers la dizaine de personnes dont je faisais parti et qui restait, le marchand prit la parole.

« Bien ! Vous êtes 9… Vous allez vous répartir en deux groupes : l’un sera en service le jour et l’autre la nuit. 5 pour le premier et 4 pour le deuxième me semble bien. Quand vous aurez fini de vous répartir, l’équipe de nuit pourra aller se reposer. »

Alors qu’il repartait en direction du bateau, je le rattrapai annonçant que je n’aimais dormir et que je pouvais être dans les deux équipes à la fois.

« Et bien soit ! C’est parfait. Le problème est donc réglé… »

Montant à sa suite sans prêter attention aux yeux ronds des autres guerriers, je me mis à l’avant du navire prenant derrière mon dos un arc et une flèche pour faire face au dur voyage qui m’attendait.
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:24

VI- Intuition et mauvais signe…


La première partie du voyage se déroula à merveille. Le vent favorable et la mer calme nous faisaient avancer à bonne allure et le marchand ne cessait d répandre sa joie en s’exclamant qu’on avait sans doute gagné plusieurs jours sur notre voyage et qu’on était arrivé à la moitié de la distance entre Sounion et Ténare. Malheureusement, ce gain de temps était ralenti par les nombreuses escales où l’on devait s’arrêter pour reprendre des provisions que le bateau ne pouvait transporter en plus des marchandises.

Pendant ces escales, je ne cessai de suivre ce Nautilus jusqu’à de nombreuses tavernes qu’il visitait. Bien souvent, je dus le ramener sur le navire, ivre mort. Parfois je fus même obligé de lui prêter main-forte contre un petit groupe de mercenaires local qui voulait l’étriper suite à une parole injurieuse. Mais tant que j’étais et qu’il était sous les ordres du marchand, je ne pouvais accomplir ma basse besogne et en étais réduite à le protéger. Mais j’étais loin de me douter que cet ivrogne notable allait me sauver quelques jours plus tard…

Notre beau temps en première partie se transforma en un calvaire en seconde partie. La pluie battait fort et l’on ne pouvait voir plus loin que quelques mètres. Aussi, après quelques jours dans de telles conditions, nous fûmes heureux de revenir au calme. Sans doute étions nous proche de la côte mais la nuit tomba très vite et rien ne venait éclairer cette nuit noir, sans étoiles ni clair de lune.

Comme à mon habitude, je montai la garde sur le bateau observant aux alentours le noir complet qui s’était installé au-dessus de la mer. Puis, alors que j’étais en poste à l’arrière du bateau, un craquement sonore de bois troubla le silence et attira mon attention. Ce son n’était pas venu de notre bateau mais de quelque chose d’autre qui se trouvait derrière nous. Ensuite, rien d’autre ne revint retentir.

Le silence pesant, hormis le clapotis régulier de l’eau contre notre coque s’installa mais alors que je me détournai de ce bruit isolé et étant apparemment le fruit de mon imagination, un bruit de ferraille succéda à son homologue boisé, et, étant beaucoup plus retentissant, il attira l’attention des marins affairés à côté de moi et qui s’immobilisèrent aussitôt avec un regard interrogateur et terrifié.

Cette fois ci, j’étais sure de moi. Je courus alors vers la cabine du marchand pour l’informer que l’on était suivi. Une à une, les lanternes qui permettaient aux marins de se repérer sur le pont furent éteintes et l’on changea de cap en arrêtant notre navire dans cette mer obscure. S’ils se laissaient prendre, nous aurions disparu de leur champs de vision aux premières lueurs du soleil. Dans le cas contraire, ils attendraient à côté de nous et nous attaqueraient s’ils étaient hostiles, dès que cette nuit d’encre anti-combats se soit éclaircie.

Mais je doutais de la réussite de notre plan et nous eûmes l’ordre de se coucher et d’être prêts au combat dès les premières lueurs de l’aube. Malheureusement pour nous tous, j’eus raison et la tension qui nous tiraillait allait davantage augmenter le lendemain…



VII- Le combat


Un soleil presque prophétique se leva le lendemain. Sa couleur rouge sang éclairait les nombreux nuages amoncelés au-dessus de nos têtes et trempait l’atmosphère en un halo rougeâtre. Cette lueur soulignait la blancheur immaculée des voiles surmontées d’un drapeau plus sombre de notre vaisseau ennemi.

Dès que notre ennemi fut visible, on avait mis toutes voiles dehors pour distancer notre poursuivant qui, allégé, nous rattrapait petit à petit. Aucune terre n’apparue à l’horizon et notre désespoir augmenta. En début d’après-midi, tout l’équipage était sur le pont, rêt à défendre chèrement sa vie.

Notre ennemi était à portée de flèche et nos archers respectifs se faisaient face. À vrai dire, étant la seule sachant manier un arc convenablement, nous étions une contre vingt. Mais ce qui aurait pu passer pour un handicap était en fait un avantage. Étant la seule à portée de tir, le groupe d’archers adverses ne cessait de me manquer tandis que un à un ils tombèrent sous mes flèches, pris à la gorge, au thorax ou à la jambe.

Mais tandis que j’abattais mon dernier ennemi, une horde de pillard se précipita sur le pont du navire adverse et envoya de centaines de grappins à l’arrière de notre bateau. Bien sûr, personne ne put monter ainsi sur notre bateau car ce dernier vira de bord et se plaça ainsi en parallèle du vaisseau des pillards.

Ce qui suivit ensuite me déchira les tympans tant le vacarme était assourdissant, mais je ne pus me retourner car je courrai déjà vers le poste de vigie pour tirer sur nos assaillants. Je m’arrêtai cependant à mi-chemin sur l’échelle de cordes et regardai le combat. Les bandits étaient dix fois plus nombreux que nous et notre équipage perdait petit à petit du terrain.

Je remontai alors encore plus vite et une fois arrivée en haut, j’encochai et décochai mes flèches tueuses plus vite que je ne l’aurais cru possible. Un à un, ils tombaient. Cependant notre camp diminuait tout aussi vite. Plus d’une fois, je sauvai l’un d’entre eux, abattant à proximité d’eux nos ennemis.

Puis un grand bruit retentit. C’était une sorte de petite explosion et des corps furent propulsés sur le pont ou vers la mer. Je me détournai donc vers la source de ce vacarme lorsque je vis un Nautilus pris au piège près de la figure de proue combattant une cinquantaine de voleurs à la fois. Bien qu’il se débrouillât à merveille, le cercle des ennemis se resserrait de plus en plus autour de lui et je décidai alors d’éclaircir leur rang tandis que le marina provoquait une explosion d’eau pure et destructrice.

Puis, lorsque le nombre de bandits fut très réduit, je concentrai mon attention sur le marchand pris aux mains des bandits esquivant, feintant et repoussant. Mais très vite, mon attention fut attisée de nouveau en dessous de moi ! Un bruit sourd sous mes pieds retentissait à intervalle régulier tandis que je ressentis une petite secousse.

Je n’avais même pas besoin de le voir pour savoir ce que c’était. L’échelle de cordes étant remontée après mon passage, des bandits munis de haches coupaient petit à petit le mât sur lequel je me trouvai. Je ne pouvais rien faire de plus car ils se protégeaient de mes flèches avec des boucliers.

Soudain, un Crac ! sonore retentit couvrant le bruit des combats et je me sentis basculer dangereusement. Je passai par-dessus la barrière de la vigie et me rapprochai de plus en plus vers le sol. Mais alors que je croyais mourir dans un laps de temps trop court, quelqu’un cria et un flot d’eau se précipita sur moi ralentissant ma chute et me posant en douceur à l’écart des combats.

D’un geste souple, je me remis debout, mes deux épées dans les mains. J’eus à peine le temps d’apercevoir Nautilus, les deux bras levés vers moi se faisant assommer par un pirate. Furieuse d’avoir été mise à bas de mon mât et de voir mon sauveur, mon héros si lâchement agressé, je tournoyai avec grâce sur moi-même tranchant têtes, bras, jambes.

Je n’arrêtai pas de changer de mouvements si bien que personne ne pouvait prévoir mes coups. Mais bien vite, les pillards s’écartaient préférant attendre que la tempête de lames s’arrête. Accroupie au-dessus du corps de celui qui m’avait sauvé la vie toujours dans les vappes, mes lames s’arrêtèrent, tendues à l’horizontale au dessus du sol. Puis, sans cesser de surveiller les bandits qui m’encerclaient, je fixai l’un d’eux qui s’avançait à ma rencontre et qui me lançait un combat à mort.


VIII- Le duel


L’homme qui me défiait était grand et une grande force semblait émaner de lui. Son aura augmentait de plus en plus, en chœur avec la mienne qui en faisait autant. Nul n’aurait su dire combien de temps, on restait ainsi, à se tourner autour, dans un duel de cosmos. Puis, un frisson parcourut mon corps et je sentis mon cosmos entrer en moi en se concentrant dans mes mains.

Saisissant cette arme destructrice, des éclairs jaillirent de mes mains vers mon adversaire qui aurait dû mourir sous le coup. Mais comme je m’en doutais, son cosmos avait bloqué le mien en le protégeant d’un bouclier d’eau. Puis, d’énormes vagues d’eau s’élevèrent de part et d’autres de moi tandis que réagissant aussi vite que je le pus, je créai une tornade qui s’éleva à l’encontre des vagues.

Lorsque les vagues retombaient, j’abandonnai mon cosmos et me lançai vers mon ennemi abattant mon épée contre les deux dagues qu’il avait sorti. Le combat armé s’engagea. Mes deux épées virevoltaient tandis que ses deux dagues contraient. Aucun de nous deux ne pouvait prendre l’avantage l’un sur l’autre.

Les mouvements différaient plus violents que jamais et les parades redoublaient d’intensité. On pouvait presque sentir la tension qui régnait sur le bateau. Rien ne venait perturber le choc de nos 4 lames. Plus aucun résistant de notre navire ne combattait, mais je ne perdis pas espoir pour autant. Je pouvais bien tuer un navire entier s’il le fallait.

Puis, mon adversaire me surprit et me projeta dans ce qui semblait être de l’eau. Mais étrangement, je n’étais pas dans la mer. Il avait créé une sorte de prison d’eau qui s’élevait au-dessus du pont du bateau. Apparemment je ne pouvais pas sortir de cette bulle bizarre mais aussi sûrement que je pouvais y entrer, l’air pouvait me rejoindre.

Je décidai donc de m’immobiliser et de me concentrer. Je pouvais presque saisir cet oxygène qui s’infiltrait et qui me rejoignait dans cette bulle. Bien vite il forma une cavité d’air respirable dans cet océan et je pus enfin user de mes poumons. Puis lorsqu’il y eut suffisamment d’air, je le repoussai contre la paroi solide de ma prison avec une telle pression qu’elle explosa, répandant son contenu sur le pont.

Je pus enfin prendre conscience de ce qui se passait en dehors de ma bulle aquatique. Je vis mon ennemi qui me tournait le dos et la foule des pirates qui poussait des cris de joie qui s’évanouissaient à ma vue. Je vis aussi le corps inerte de Nautilus qui était traîné par un pirate qui allait bientôt regretter ce geste.

Levant les mains vers lui, je concentrai mon cosmos et lui envoyai mes foudres de colère qui le tuèrent sur le coup laissant retomber sa proie. Enchaînant sur mon adversaire qui venait de se retourner, mes éclairs vinrent frapper une fois de plus son enveloppe d’eau qui le protégeait. Mais cette fois ci je ne l’entendait pas de cette façon.

Alors qu’une main continuait de lancer de la foudre, mon autre main attirait vers elle tout le vent derrière mon ennemi qui petit à petit était poussé vers son bouclier d’eau. Plus le vent se faisait fort et plus mon ennemi glissait. Au bout d’un moment, le vent se faisant trop violent, mon ennemi fut projeté contre son bouclier d’eau et fut animé de spasmes violents.

Abandonnant mon vent, je saisis de ma main libre mon épée et m’avançai lentement vers mon ennemi. Puis, arrivé au plus près de mon adversaire je lui tranchai la gorge provoquant de grands frissons sur ceux qui regardai. Mais je n’eus pas le temps de me délecter de ma victoire car un grand coup vint me frapper sur la nuque me faisant par la même occasion perdre conaissance.


Dernière édition par Waltraute le Lun 8 Juin 2009 - 3:26, édité 1 fois
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:25

IX- Prison et liberté


Le soleil était beau, l’air chaud et j’étais là, étendue sur l’herbe fraîche à profiter de la brise matinale qui venait fouetter mon visage. Le coulis d’une eau proche et les chants des oiseaux émerveillaient mes oreilles. Un merveilleux goût de fraises délicieuses était accroché à ma bouche dans une saveur innommable. Nautilus avançait vers moi, torse nu. Il était comme baigné d’une lumière douce.

Puis on me secoua sans que j’en sache pourquoi. On prononça mon nom, on me secoua de plus en plus et de plus en plus fortement et… Je me réveillai. Pestant contre celui qui m’arrachait de mon rêve, j’ouvris les yeux sur le vrai Nautilus qui fut soulagé de me voir encore bouger. Tout mon corps me faisait souffrir et c’est avec un extrême effort que je me relevai.

Autour de moi, cinq personnes environ me regardaient fixement. Apparemment nous étions les derniers survivants de tout l’équipage et nous étions fait prisonniers. Dans le lot de prisonniers, je reconnus le vieux marchand qui nous avait engagé et qui semblait dans un piteux état. Il y avait aussi nautilus et deux autres mercenaires, un blond et l’autre brun. Enfin, un unique marin avec une plaie au ventre était le seul représentant de l’équipage du marchand.

Pas de doute, nous avions tous vécut une bataille violente. Ça se voyait sur tous les visages et je ne doutais pas que j’en faisait également partie. Mais alors que j’ouvrai la bouche pour poser toutes mes questions qui me brûlaient les lèvres, une porte s’ouvrit à la volée avec fracas.

Un homme richement vêtu s’avança, l’air encore plus maléfique que tous les pirates qui nous avaient attaqués. Lorsque son regard se posa sur moi, un large sourire démoniaque s’élargit sur ses lèvres et il me détailla de haut en bas. Puis il s’adressa directement à nous :


« Qui êtes-vous et que faisiez-vous en mer ?
- Nous étions en voyage commercial pour Tenare, on vous l’a déjà dit !!!
- Très bien ! Si vous le prenez ainsi… On va vous faire avouer… Amenez-moi la fille ! »

Les gardes qui se trouvaient derrière lui s’avancèrent vers la cage de la prison. Je me raidis subitement et me précipitai à l’opposé de la porte de la cellule. Nautilus lui s’était au contraire avancé et se tenait à présent face à la porte bloquant l’accès à l’intérieur de la cellule.

« On vous a dit tout ce que vous vouliez alors bah les pattes !!
- Vous nous avez menti !! Je veux savoir pourquoi un marina et une ange s’allient pour partir à Ténare !
- Une… Une… Ange… ? »

Tous se tournèrent leur regard surpris vers moi. Je me sentais aussi interloquée qu’eux et ne pus rien dire tant la chose était ahurissante. Mais Nautilus se reprit très vite et dit :

« Ce n’est pas une ange, triple buse ! C’est ma femme !
- Vraiment ? Et bien ta charmante petite femme nous servira à épancher notre soif… Prenez là !
- Nooooon !!!! »

Bien vite, je paniquai. Sans mes lames, je me sentais vulnérable. Avec un regard de mélancolie, je regardai celles-ci à quelques pas en dehors de la cage. Et puis ils étaient armés et leur chef devait connaître les secrets du cosmos à la vue de l’aura qui l’entourait. Mais Nautilus resta debout, stoïque devant des gardes qui avaient brandi leur lance.

« Vous allez le regretter ! Ne la touchez pas sinon je vous… »

Le bateau s’était soudainement arrêté sur place. Son habituel roulis sur l’eau avait cessé. Puis on entendit des cris et des explosions. Sans prendre la peine de refermer la cellule, le chef et les gardes se précipitèrent sur le pont.

« Venez ce sera notre seule chance !! »

Les prisonniers précédés de nautilus se ruèrent hors de leur cellule et récupérèrent tous leurs biens. Puis tous sortirent sur le pont à la suite du chef et des gardes. Restant toujours à proximité de Nautilus, j’émergeai à l’air libre terrifiée par la vision d’horreur qui s’offrait à moi.

Des tentacules géantes jaillissaient de partout emportant hommes, marchandises volées et morceaux de bateau. J’entendis quelqu’un à proximité qui s’écriait :


« Le Kraken !!! »

La panique me saisit en même temps que mes compagnons. Même dans les pays scandinaves, tout le monde connaissait et craignait le kraken. Cette bête immonde au service de Poséidon détruisait tous les bateaux qui passaient sous son étreinte les attirant dans les profondeurs de la mer. Puis, sans que je ne sache ce qui se passait, quelque chose m’agrippa et me tira vers la mer. L’eau de la mer, plus froide que je ne l’aurais imaginée, fut pour moi, en cet instant, un synonyme de mort…


X- Dispute et réconciliation


La chose resta agrippée à mon bras en une étreinte de fer. Elle m’accompagna vers le fond puis elle me remonta vers la surface. Aspirant l’air nouveau qui s’offrait à moi, je vis la main de Nautilus qui relâchait son étreinte et qui commençait à nager en direction de la côte qui était visible. Remerciant tout l’Asgard d’avoir été si clément, je nageai derrière lui en direction de l’horizon.

Cette petite virée fut très pénible car très longue tandis que le froid de l’eau paralysait petit à petit mes muscles. La distance que l’on parcourait était beaucoup plus longue de toute celle que l’on pouvait mesure à premier abord et la nage en fut encore plus démoralisante. Mais à force de douleurs et de souffrances, nous parvînmes à poser un pied sur la plage, la douce terre ferme.

Alors que je me laissais rejeter par les vagues, Nautilus se remit debout et s’éloigna à grandes enjambées sans me dire un mot. Soupirant de fatigue et de surprise, je me lançais à sa poursuite, déstabilisée par ce changement d’attitude à mon égard. Bien vite je le rattrapais en le hélant. Toujours sans un regard pour moi, il me dit avec une rage contenue :


« Pars d’ici ! Suis ton chemin et je suivrai le mien !
- Mais… Qu’est ce qui t’arrive ? Je vais à Ténare et moi aussi. Alors pourquoi se séparer ?
- Je ne veux plus te voir ! Tu m’entends ? Vas t’en ! Et dire que j’étais…
- Que tu étais quoi ?!! Et puis qu’est ce que j’ai bien pu te faire ?
- Tu m’as dupé ! Voilà ce que tu as fait !! Tu es une espionne des anges et tu m’as séduite pour passer nos défenses ! Mais qu’est ce que je suis naïf !!!
- Je t’ai séduit ? Moi ? Tu te moques de moi ? C’est toi qui m’as dragué !! Et puis je ne suis pas une ange ! Je suis une… Une… »

Il s’arrêta net et me regarda en face. Ce brusque changement manqua de me faire tomber mais je continuai à écouter ce qu’il me disait :

« Et tu es quoi ?!!
- Je suis… Je suis… Une femme qui…
- Non sans blague !! Je ne l’aurais jamais cru possible !! »

À ce moment-là, mon désespoir augmenta.Rien n’était plus difficile que le dilemme dans lequel je me trouvais. Soit je lui révélais tout et ma mission que j’avais totalement oubliée allait être en péril ou soit je me décidai à lui mentir, prenant le risque de ne plus jamais le revoir. Et puis il y avait ce quelque chose en moi qui me poussais à tout lui révéler et à me jeter dans ses bras pour l’embrasser. L’un comme l’autre était déroutant et je ne pus rien dire. Mais lorsque Nautilus repartit, impatient et encore plus furieux, je le rattrapai vivement.

« Attends !!... Je ne suis pas une ange parce que je ne viens pas d’ici… (Nautilus s’arrêta net)
- Tu ne viens pas d’ici ?!! Comment ça ? Tu n’es pas grecque ?!!
- Non je suis slave…
- Slave ? Tu… Tu viens du nord, c’est ça ? D’Asgard ? C’est encore pire qu’une ange !!! »

Exaspérée et désespérée je répliquais :

« Et… Et je veux devenir marina… C’est pour cela que je veux aller à Ténare !! On m’a dit qu’il y avait une défense de marinas là-bas…
- Tu veux devenir une Marinette ?!!
- Une quoi ?
- Peu importe !! C’est génial !! Mais tu n’y est pas du tout… C’est à Sounion qu’il faut aller !! Tu étais à deux pas avant de partir ! Je vais t’y accompagner ! et tu vas voir mon maître aussi !! For-mi-da-ble !! »

Rassurée de le voir changé totalement, je n’en restai pas moins blanche. Mon malaise avait même cru : j’avais renié mes origines de guerrière du grand Nord… Je devais être déchue de mon rang en ce moment même et rien ne pouvait plus m’affecter. Mais le seul point positif dans tout cela c’était que je n’avais plus à assassiner Nautilus et que je pouvais laisser libre cours à mon imagination… Ou mes sentiments… Peut-être était-ce le plus important finalement.

« Allez en route !! Sounion n’est pas à côté et on n’a plus de bateau mais… Je suis sûr que je pourrais m’y rendre les yeux fermés !! et dire que je doutais de toi !! Tu ]es vraiment… »

Il ne finit pas sa phrase rougissant un bref instant puis reprit son grand sourire et m’entraîna à sa suite. Le voyage risquait d’être… Mouvementé…


XI- C’est beau l’amour !!


Le trajet fut relativement long. Si l’on comptait au niveau des distances, il nous avait fallu plus d’une semaine et demie pour être à vue du cap. Mais si l’on comptait au niveau de l’ennui, Nautilus déversait un tel flot de paroles que nul ne pouvait avouer s’ennuyer et que le voyage était long. Moi, je ne disais rien. J’étais comme hypnotisée par ces paroles. J’étais heureuse avec lui et rien ne pouvait plus compter à présent.

Il fallait absolument que je lui dise mes sentiments envers lui et que je sache s’il les partageait avec moi. C’est ainsi qu’un soir, je pris mon courage à deux mains. Il m’avait fallu une extrême force pour m’arracher de son récit de combat avec une tortue géante et j’essayai de trouver un moyen d’introduire joliment et poliment ma question.

Mon regard croisa celui d’un corbeau au loin et mon cœur faillit s’arrêter. Mais, soulagée, je vis que ce n’était qu’un corbeau banal sans aucun œil rouge rang qui brillait. Nautilus, quant à lui, continuait son récit avec une rare ferveur en mimant presque les gestes du combat. Souriant, je me levai de ma place actuelle sous prétexte d’entretenir le feu qui ronflait.

Puis, terminant cette tache illusoire, je vins m’asseoir sur le tronc sur lequel il se trouvait, toujours aussi passionné par son histoire.


« Tu ne peux pas imaginer Wal !! C’était une horreur ! Presque aussi grosse que le tronc sur lequel on est et…
- J’imagine très bien… Dis… J’aimerais te parler… Je peux ?
- Mais… Bon d’accord vas-y ! Je suis trop bavard je sais…
- Désolé je ne voulais pas… Mais j’aimerais… J’aimerais savoir si… Si… Si tu éprouvais quelques sentiments à mon égard…
- Des sentiments ? Quelle sorte de sentiments… ?
- Et bien… Tu vois ?... Comment dire… ? est ce que par hasard… Tu m’aimes ?
- Hein ?!! »

Nautilus se tortillait dans tous les sens, rougissant à vue d’œil. Moi même, je sentis une chaleur me monter à la tête< ; Cette vision était horriblement gênante et je sentis mon cœur battre la chamade tandis que je détournais les yeux de Nautilus.

« Parce que moi… Je… Je… Je crois… Que je t’aime… »

Je fermais alors les yeux, angoissée de la réponse qui allait suivre et qui mettrait peut-être fin à notre amitié. Mais tandis que la réponse semblait suspendue dans une éternelle lenteur, une main se posa sur mon bras et une voix venant d’outre-tombe s’éleva dans les airs.

« Je pense que… Moi aussi… »

Quelque chose d’inconnu explosa en moi. De la joie, de l’excitation, tout se mélangeait en moi. Cette même sensation me poussa à enlacer Nautilus et à l’embrasser. Plus intense que jamais, mon amour s’exprimait et s’exposait au grand jour tandis que nous glissions du tronc dans une étreinte passionnée où nos deux cœurs s’exprimaient à l’unisson pendant une bonne partie de la nuit.

CENSURE

Le lendemain matin, l’agréable caresse d’une main douce et familière dans mes cheveux me ramena à l’instant présent. La formidable nuit qui venait de passer avait dépassé mes rêves les plus fous et à présent, j’étais dans les bras de celui que j’aimais. Le soleil était déjà haut dans le ciel et nautilus me regardait amoureusement en me caressant les cheveux.D’un geste endormi, je me levai et tentais de me rhabiller en regardant Nautilus faire de même et en ne ratant pas une miette du spectacle.

La deuxième partie du voyage se passa encore plus agréablement que la première et tous deux étions aux anges, enfin si je puis dire… Mais malheureusement, tout voyage, aussi agréable soit-il, a une fin et nous arrivâmes au Cap Sounion. Étrangement, nous n’allions pas au cœur même du Cap ni même vers le sanctuaire. On allait vers une haute falaise dont les vagues s’y écrasaient avec sonorité.

Arrivé près du bord, Nautilus m’entraîna à sa hauteur et me regarda fixement. A ce moment-là, j’eus envie de l’embrasser mais je contrôlai ma pulsion, écoutant ce qu’il avait à me dire.


« Voilà ! C’est ici que tu vas devenir marina… Si tu as la volonté, rien ne t’empêchera de réussir cette épreuve. Si tu es prête, plonge dans le tourbillon et réussis l’épreuve. Je t’attendrai de l’autre côté. Bonne chance !
- À tout à l’heure !! »

Cédant à la tentation, je l’embrassais puis me tournais vers le tourbillon qui vrombissait en dessous. Puis je décidais enfin à sauter. La chute était vertigineuse, mais je sus que quelque chose n’allait pas car lorsque j’allais toucher le tourbillon, celui-ci disparut. Je perdis alors connaissance lorsque je touchais violemment la surface de l’eau.
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:37

Chapitre 2: Un mariage au sommet

I- Stress au saut du lit

Une nouvelle journée commençait en Grèce. Le soleil se levait, péniblement, chargé de toutes les douceurs que l’équinoxe du printemps lui offrait. Le ciel clair du matin étalait son étendue la plus pure sur l’immensité de l’horizon. La mer, calme, semblait retenir son souffle devant tant de beauté.

Rien ne venait perturber ce paysage radieux qui donne vie à de rares plaisirs visuels dont le souvenir vient nous réconforter dans les moments les plus sombres. Mes yeux étaient restés ainsi, de longues heures durant, comme hypnotisés par le charme que nous prodigue la nature.

Détachant mon regard de ce paysage qui me parvenait de l’ouverture dans le mur d’en face, je regardai l’amour de ma vie, endormie paisiblement. Située sur son épaule nue, je réfléchissais à la journée qui nous attendait, cette journée qui m’avait fait passer une nuit blanche.

J’avais savouré les derniers instants qui nous restaient avant l’événement fatidique. À présent, j’en enviais presque Nautilus qui avait dormi à poings fermés toute la nuit. Mais, sentant son souffle devenir de moins en moins régulier, je savais qu’il allait bientôt se réveiller.

Ainsi, je me levai du lit et entrepris de me réveiller. Puis, je m’armai de tout ce qui faisait de moi une marinette et je sortis dehors en marchant sur le doux sable doré qui scintillait faiblement sous l’influence du soleil naissant sur l’immensité d’une mer d’opale.

Épousant de tout mon être un tel spectacle, je m’assis au milieu de la plage et m’allongeais, tournant ainsi mon regard vers le faible moutonnement des nuages dans le ciel. Jamais je n’avais été si perturbée. Ma pensée était obnubilée par cet événement qui n’arrivait qu’une fois dans une vie.

Même si j’étais sûre de moi, mon stress et mes battements de cœur ne cessaient d’augmenter. Écoutant le doux remout des vagues qui venaient s’écraser inlassablement sur le rivage, j’essayais de calmer mon organisme qui s’emballait. Puis, alors que je ne pouvais supporter mes propres pensées, je me levais et me dirigeais vers le centre du Cap Sounion, pour me préparer à une grande épreuve.


II- Du côté du marié ( de Nautilus)

Une vie heureuse, trop heureuse pour certains mais sûrement pas assez pour moi... La consécration de mon amour avec Waltraute était en préparatifs depuis si longtemps que je ne me souviens même plus quand ils avaient commencés.

Ce matin, je me réveillai comme tous les autres jours, mais ce n'est pas un jour banal. C'est le jour de mon mariage, le début d'une nouvelle vie. La femme de ma vie, ma future épouse, n'était désormais plus posée contre moi. Je ne sentais déjà plus sa peau douce contre mon corps. Comme prévu, elle était déjà partie, et l’on n'était plus censés se croiser avant le mariage en lui-même. En me levant, je me dis qu'une longue journée m'attendait, mais j'étais certain que ce serait une longue et belle journée.

Après un lavage, je pris comme à mon habitude mes vêtements. Mais le problème était que ce n'était pas un jour comme d'habitude. Je reposai mes vêtements et sortis les vêtements réservés à la cérémonie qui nous attendait. Ensuite, je pris mon Armure de Gardien des Océans et je la lavai à son tour. Même neuve, je ne suis pas sûre qu'elle brillait autant.

Enfin, je sortis. Je fus heureux et gêné d'apprendre que mon invité d'honneur, garçon d'honneur n'était personne d'autre que mon meilleur ami, meilleur témoin, celui qui m'avait permis de faire tout ce que j'ai fais : mon maître, Chrysaor. Nous parlions de beaucoup de choses, il en profita pour me charrier aussi. Mais l'heure n'était pas encore à la fête. Je devais aller chercher mon cheval rapidement, j'avais promis à Waltraute de le faire avant elle.

Celui que j'avais choisi était un bel étalon noir, il était renommé pour sa rapidité. Cet animal restait quoi qu'on en dise majestueux. Et le fait que ce soit l'animal favori de Poséidon ne m'aidait pas à me défaire de cette idée.

Lorsque je pris en main le cheval je m'aperçus qu'il m'obéissait presque à la pensée. Ce fut facile de me rendre sur le point de rendez-vous. Chrysaor me suivait avec un cheval de moindre qualité, mais il me suivait tout de même. D'autres grands hommes de main de Poséidon étaient là pour me suivre dans ma traversée de la Grèce ou plutôt de mon déplacement jusqu'à Corinthe.

En effet, j'avais conseillé Corinthe à Waltraute. Il nous fallait un Sanctuaire d'Hera, nous voulions être au plus proche de cette déesse du foyer et du mariage. Mais, Corinthe est aussi un haut lieu du culte de Poséidon, c'est pourquoi nous nous marierons là-bas.


III- Petit Flashback (de Narrateur)

Vous brûlez sans doute de savoir ce qui va se passer ou ce qui est en train de se passer sous nos yeux. Et bien levons le voile sur ce mystère qui je n’en doute pas est d’un suspens insoutenable…

En réalité, cet événement était une surprise pour chacun des marinas de l’époque, et une grande première car il s’agissait du mariage d’un marina et d’une marinette, tous deux forts amoureux l’un de l’autre et de fervents admirateurs pour leur Dieu.

À dire vrai, peu de personnes avaient foi en leur amour et tout le monde était convaincu de leur séparation future. Ainsi tous furent étonnés lorsque la nouvelle de leur union sacrée fit le tour du sanctuaire.

Bien vite, les marinas de la Grèce entière étaient au courant de cette entreprise et beaucoup quittèrent de lointaines contrées pour venir s’assurer que les rumeurs disaient vrai. Certains même s’accordaient un long moment de repos afin de s’assurer qu’ils pourraient assister à la cérémonie.

Sounion n’avait jamais connu un tel rassemblement et beaucoup d’auberges affichaient complet. Et ce regain de population ne pouvait que bénéficier à l’économie et surtout au mariage de nos deux protagonistes qui depuis quelque temps semblaient plus que nerveux.

D’énormes moyens avaient été déployés et inconsciemment, chaque marina participait au bon déroulement des préparatifs et de la future cérémonie. Dans tous les yeux et sur tous les sourires, une expression de joie et de bonheur s’affichait. C’était une grande période de joie en perspective.

Sounion plus que jamais bouillait littéralement d’activités. L’afflux des visiteurs et des guerriers attirait un grand nombre de marchands itinérants en tout genre. La défense des voies d’accès du sanctuaire voyait ses effectifs exploser et elle devenait ainsi encore plus imprenable qu’habituellement.

Beaucoup de personnes proposèrent leur aide pour la préparation du mariage et la cérémonie promettait d’être magnifique. Même les marchands diminuaient grandement leur prix afin de se faire une réputation dans la région pour pouvoir jouir d’un bel avenir de prospérité.

Les deux amants, échangeant la baisse des prix par l’autorisation de mettre une petite pancarte qui indiquait d’où provenaient les marchandises mises à disposition pour le mariage, purent ainsi assouvir leurs fantaisies pour quelques bouchées de pains. Les préparatifs avancèrent à grande vitesse et la date de la cérémonie arriva à grands pas…


IV- Une préparation qui s'annonce...

Je déambulais dans les rues du Cap Sounion, perdue et complètement hagarde. Je ne parvenais toujours pas à réaliser ce qui allait se passer et j’étais toute chamboulée tant mon emploi du temps l’était aussi. C’était totalement désorientant. J’en étais presque à oublier le programme des festivités à venir et de ce que je devais faire à l’heure actuelle.

Bien heureusement, je m’étais je m’étais réveillée si tôt que j’étais en avance pour l’heur de la première étape. Je pus ainsi continuer de marcher tout à mon aise, plongée dans mes pensées et mes certitudes.

Je passais ainsi par le port, me nourrissant des plus belles vues de la mer et des plus savoureuses odeurs des marchandises fraîchement pêchées qui commençaient à être étalées sur les planches du marché portuaire.

Puis, je revins à l’intérieur des terres en slalomant parmi les étals du marché le plus important du cap. Toutes les saveurs et les couleurs du monde entier se mêlaient et me procuraient une immense quiétude libératrice.

Malheureusement, les nombreux marchands que je croisais sur ma route me ramenèrent à ma triste réalité en me délivrant toutes sortes de formulations de courage et de chance qui étaient bien entendus l’usage dans une telle circonstance. Mais plus j’entendais ces paroles et plus ma gorge et mon estomac se serraient douloureusement.

Ainsi, je ne pus leur délivrer en retour qu’un sourire crispé et anxieux. Puis, lassée d’entendre de telles paroles et sentant que l’heure fatidique approchait, je me dirigeais vers les quartiers résidentiels. A cette heure-ci, les quartiers résidentiels étaient quasiment vidés de quelques activités que ce soit. Je trouvais enfin le calme qui me convenait.

On aurait presque pus se croire dans une ville fantôme ne refermant plus aucune vie, mais qui étrangement m’apaisait au lieu de m’angoisser. Mais j’étais sûre que deux vies m’attendaient de pied ferme dans une maison que je connaissais pour y être allé une bonne cinquantaine de fois.

Lorsque je la vis au détour d’une rue, deux silhouettes familières m’attendaient sur le seuil et m’adressaient leur sourire le plus chaleureux et le plus réconfortant qu’un être humain pouvait faire. En retour, elles reçurent un sourire tendu et crispé.

C’est à partir de cet instant que j’étais dans l’inconnu le plus totale. Isamou devait me préparer pour être la plus belle marinette de tous les temps et Kagami devait nous conduire là où la cérémonie se déroulerait. Mon futur mari avait cru bon de me faire tout un tas de surprises pour mon plus grand malheur et ma plus grande crainte.

Me saisissant par mes deux mains, mes deux demoiselles d’honneurs m’entraînèrent dans la maison.
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:44

V- Les Demoiselles d'honneur parfaitement parfaites!

RP d'Isamou:

Waltraute Sirene

En cette belle journée ensoleillée, j’aurais pu contempler le ciel des heures durant. Pourtant, je me raisonne à détacher mon regard de ce sublime spectacle. J’ai une très lourde tâche à accomplir : faire de Waltraute la plus belle marinette pour le jour de son mariage. J’avais pris le temps de confectionner sa somptueuse robe de mariée fait du plus beau tissu de Grèce. Je choisis le ton de la robe avec ce qui me semblait la plus belle couleur du monde : celle des yeux de Waltraute, un bleu presque pur. Pendant de longues heures, j’ai cousu une robe digne d’une princesse avec une splendide traîne qui me rappelle celle des impératrices. Ce n’est pas le jour de mon mariage, mais je me sens aussi angoissée : j’espère que mon amie aimera sa robe….

Arrivée devant elle, je lui montre le fruit de mon dur labeur. En voyant la mer envahir ses yeux, je sus que la robe lui plaisait. Après l’avoir revêtie, elle devint un symbole de beauté et de grâce. Je lui remontai les cheveux pour mettre son cou en valeur et décoré sa coiffure avec de jolies fleurs que j’avais cueillies pour elle plus tôt dans la matinée.

La reine de la journée est maintenant prête pour le grand jour. Mis à part son visage crispé, elle est d’une beauté a coupé le souffle. Je me tournai vers Kagami pour guetter son approbation….


RP de Kagami:

Waltraute Rad5AC81

Isamou était en train de préparer la future mariée. Cette dernière demeurait un petit peu pensive, presque absente.

− « Quelque chose ne va pas Waltraute? »

La marinette ne répondit pas tout de suite, laissant un léger temps de latence.

− « Hum? Non, non ça va ! »
− « Ne t'en fait pas ma chérie, c'est juste le stress, c'est normal. »
− « Hum oui sans doute. »
− « Allez, tu vas voir ça va être super, depuis que je te connais, je ne t'ai jamais vue aussi heureuse qu'avec cet homme. »
− « Je sais, c'est juste que j'ai le trac. »


Kagami essayait tant bien que mal de calmer la future mariée, non sans mal.
Isamou en avait enfin terminé avec la toilette de la demoiselle. Il était déjà grand temps de partir.
Les trois marinettes sortirent de la maison. Le soleil était de plomb, les quelques moutons de la matinée avaient laissé place à un ciel, d'un bleu immaculé.

Kagami était assez fière du moyen de transport qu'elle avait fait préparer uniquement pour l'occasion, une petite charrette décorée pour l'occasion, avec des fleurs et des banderoles. Une fois montée à l'intérieur, Kagami pris les rênes, laissant Isamou discuter avec la future mariée, et donna l'ordre aux deux chevaux blanc de prendre la route de Corinthe.


VI- Le départ...

J’avais vraiment bien choisi mes deux demoiselles d’honneur. C’est dans les moments comme ceux-là que l’on se rencontre de la vraie valeur d’une amitié. Même sans dire la moindre parole, elles me donnaient du baume au cœur et me poussaient à avancer sans craintes. Avec tout cela, je venais à repenser aux souvenirs de notre amitié. Cela faisait une pensée de plus à se mêler de mes sentiments.

Heureusement pour moi, Kagami trouva les mots justes pour me réconforter. Elle me distrayait pendant qu’Isamou me faisait enfiler la robe qu’elle avait confectionnée. Elle était tout simplement magnifique. On aurait cru une pièce de maître tisserand dont tout le monde prisait pour la qualité de la soierie.

Personne n’aurait mieux choisi la robe mieux qu’elle ne l’avait fait. C’était simple, je ne me reconnaissais même pas. Ce fut mon premier coup de cœur de la journée. Puis lorsque nous sortîmes et que Kagami nous montra sa calèche, je tombai littéralement amoureuse de cette charrette qui était parfaite.

Tout ça avait même réussi à m’arracher quelques larmes que je dissimulai dans un coin de ma main. Cette journée était bel et bien la plus belle de ma vie. M’installant dans cette charrette magnifique, je laissai Kagami me conduire vers le lieu de mon mariage suivie par un cortège de femmes qui venaient assister au mariage.

À chaque mètre, mon cœur faisait un bond dans sa poitrine. À présent, j’étais sûre de moi. Je l’aimais. C’était lui ! L’amour de ma vie ! Il fallait que je me pende si je n’acceptais pas de me marier avec lui ! Souriant à présent à Isamou qui se tenait face à moi, j’étais prête. Je n’avais peur de rien. Je voulais simplement rejoindre l’amour de toute une vie.

Je n’avais plu à présent qu’à contempler les paysages magnifiques qui s’étendaient sous mes yeux sous un ciel scintillant de mille feux. En regardant la mer, je ne pus m’empêcher de penser à Poséidon. Était-il avec moi en ce moment ? Regardait-il ce mariage avec intention ?

Mais déjà, le temple apparaissait de plus en plus vite. Je savais que Nautilus était déjà là-bas. Je n’avais plus qu’une hâte : le rejoindre


VII- Du côté du fiancé (de Nautilus)

Nous y voilà enfin, je pris soin de remercier tous les hommes prêts à m'accompagner à Corinthe pour l'événement qui allait sûrement chambouler plus d'une chose dans ma vie. Je fis cabrer mon cheval... Je suis un tantinet frimeur par moments. Puis, avec un léger petit coup de mes jambes sur les flancs du cheval, j'avançais enfin. Les autres firent de même et je demandais à mon frère et mon père ainsi que Chrysaor de se placer à l'avant du cortège miniature, c'est-à-dire à côté de moi.

Nous traversâmes de magnifiques paysages, j'étais partis avant Waltraute et je regrettais de ne pas pouvoir profiter de ces vues magnifiques avec elle. Imaginez une mer bleue pleine de reflets mais sans aucun objet pour casser cette étendue lisse. Juste devant, cette eau qui à mes yeux était de plus en plus pure, des falaises blanches brisaient enfin les vagues douces dans un bruit reposant. Et pour finir en beauté, je me trouvais sur un magnifique cheval noir, sur de l'herbe verte à perte de vue. Cette verdure ne se terminait que par les falaises abruptes, qui donnaient au final l'impression que l'herbe disparaissait dans la mer. Puis j'arrivais dans l'Isthme, et là je pouvais voir ce paysage partout autour de moi. La mer se rejoignant presque mais la terre luttant pour garder sa place et pour sauvegarder ce passage tant emprunté par mon peuple.

Tous ces paysages qui défilaient m'émerveillaient, le mariage qui se rapprochait me stressait et ma famille et mes amis de coeur à mes côtés me faisaient du baume au coeur. De quoi perdre la tête. Mais l'heure n'était pas à rêver, nous arrivions enfin dans la ville tant attendue de Corinthe. Bientôt le temple se dessinait devant mes yeux qui montraient bien comme j'étais pressé de pouvoir me lier définitivement avec ma fiancée.


VII- Corinthe la magnifique ( de Narrateur)

Corinthe… Corinthe… Une des cités les plus grandes de toute la Grèce. Réputée pour sa richesse, sa culture hellénique importante et sa flotte commerciale incomparable, elle est devenue un pôle majeur pour la Grèce et est bien heureusement dominée par le culte du Dieu des océans.

L’un des temples de la cité est destinée au culte de la belle-sœur de Poséidon. Déesse des mariages, entre autres choses, elle unit tous les jeunes couples, comme les vieux, pour l’éternité. Ce temple est donc particulièrement prisé pour tous les couples voulant marquer le coup de leur nouvelle vie.

Mais ce qui marque de plus l’affection que beaucoup de couples accordent à ce temple n’est autre que par sa célébration religieuse décalée de son temps. En effet, la coutume exige que le marié enlève sa femme dans la maison paternelle pour la conduire dans la nouvelle maison conjugale. En aucun cas les mariés ne passent devant une cérémonie dirigée par le culte d’Héra.

Ainsi, brisant avec l’habitude et le manque d’originalité de ce culte quelques peu barbare, cette nouvelle façon de se marier gagne de plus en plus de réputation à travers toute la Grèce et séduit de plus en plus de monde en particulier les couples n’ayant pas la possibilité d’accomplir le rite usuel.

De ce fait, ce temple n’arrête pas d’accueillir des voyageurs venant des quatre coins de la Grèce pour venir célébrer leur mariage dans la prestigieuse cité. On relaterait d’ailleurs une légende populaire disant que nombre de prêtres tenteraient de se suicider du rez-de-chaussée… Sans succès…

Enfin, quoi qu’il en soit, cette fois-ci, une procession se rendit dans ce temple magnifique. Jamais on avait vu autant d’adorateurs de Poséidon dans un temple dédié à la femme de Zeus… Mais après tout il y a un début à tout… Les deux mariés entrant séparément dans le temple, ils avaient chacun une salle à leur disposition pour se préparer avant la cérémonie.

Enfin, en général, le mari arrivant en premier, il avait rarement le temps avant de le faire et occupait pleinement la salle pour les préparatifs de dernières minutes. La femme arrivait en général déjà en tenue et n’avait plus qu’à y attendre avant le début de la cérémonie qui était toujours riche en émotion et parfois en surprises…

C’était la dernière étape avant la décision. Ils étaient seuls dans leur petite pièce à réfléchir abondamment sur ce choix. Les invités dans la salle spécialement aménagée pour l’occasion (en réalité, les prêtres laissaient les décorations à chaque fin de cérémonie…) contemplaient à loisir les demoiselles d’honneur et les témoins habillés pompeusement dans leur tenue de cérémonie.

Mais pour les deux mariés, l’heure passait bien plus vite qu’à l’habitude pour leur bonheur… Ou leur malheur…


VIII- Retrouvailles...

Je posais déjà un pied sur le parvis du temple. Le voyage avait été à la fois long et à la fois rapide. En réalité, je ne savais plus où donner de la tête. J’avais un trop plein d’émotions qui me submergeaient et je sentais la panique revenir tandis que mes yeux se posaient sur le temple magnifique du culte d’Héra de Corinthe.

Deux statues en or représentant la déesse étaient dressées de chaque côté d’une gigantesque double porte en or sculptée finement de tout un tas de signes du culte d’Héra et du protecteur de la cité : Poséidon. Les deux battants étaient grands ouverts et beaucoup de monde s’y infiltrait en particulier les marinettes qui nous avaient suivies depuis le Cap Sounion.

Pour ma part, je devais renter par une porte située sur le côté droit du temple. Elle allait me mener directement à une petite pièce avec mes deux meilleures amies pour attendre le début de la cérémonie. C’est donc avec regrets que je suivais Kagami et Isamou vers la petite pièce alors que je voulais plus que tout que la cérémonie commence tout de suite !

Je crois que ce moment fut le plus horrible de toute ma vie. Attendre dans cette pièce qui n’avait autre décoration qu’un simple miroir et quelques fauteuils. Les minutes me semblèrent être des heures et petit à petit je dépérissais de ne pas pouvoir rejoindre mon mari, enfin celui qui allait bientôt l’être.

Puis, après une attente insurmontable, un prêtre nous invita à sortir de la pièce. La cérémonie commençait… Enfin ! Sentant la panique croître, je remettais nerveusement ma robe en ordre et suivait le prêtre, suivie d’Isamou et de Kagami qui me souriaient chaleureusement.

Lorsque je m’engageai dans l’allée de gauche, je crus sérieusement défaillir alors que les regards des invités se posaient simultanément sur moi et sur mon Nautilus qui était plus resplendissant que jamais…
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 3:49

IX- La cérémonie (de Narrateur)

La cérémonie commençait comme les prêtres, déjà blasés, l’avaient vu des centaines de fois. Bien entendu, les deux futurs mariés étaient eux des plus stressés et éprouvaient comme à chaque fois des sentiments très tumultueux qui normalement auraient faits perdre la raison à un bon nombre de personnes.

Mais ces personnes-là étaient rayonnantes et tout le temple transpirait de leur bonheur et du ravissement des invités. Leur regard passait de l’un à l’autre. L’une avançant dans sa robe bleue claire confectionnée en frisant la perfection suivait un prêtre dans l’allée de gauche tandis que l’autre dans son ensemble clair abhorrait son équipement martial avec fierté tandis qu’il parcourait l’allée de droite.

Ils ne faisaient pas attention aux prêtres devant eux ou à l’assemblée réunie. Leurs yeux n’étaient réservés que pour leur âme sœur qui était d’une beauté presque divine et à cet instant, ils n’avaient plus qu’une envie, se rejoindre. Mais sans y penser, ils allaient faire plus que cela… Ils allaient s’unir pour le restant de leurs jours devant les dieux.

Au bout d’un moment, ils arrivèrent devant un autel recouvert d’une nappe blanche, ne laissant pas deviner quoique ce fut du piédestal. Sur l’autel, on pouvait voir un bol en or incrusté de pierres précieuses, une corde blanche immaculée, des grains de grenade, des fleurs de lys, une branche d’hélichryse, un diadème royal surmonté d’une lune en or blanc et un sceptre en or dont le pommeau représentait de même un croissant de lune.

Les deux amants n’examinèrent même pas les superbes objets dignes de grands maîtres et se dévorèrent discrètement du coin de l’œil. Les deux prêtres les précédant continuèrent leur route et s’arrêtèrent devant deux tables de sacrifice situées un peu derrière l’autel et de part et d’autre de ce dernier.

La cérémonie commença par de nombreuses prières, qu’il serait bien long de retranscrire tant leur longueur était imposante, ponctuées de chants religieux à l’honneur de la déesse et du dieu protecteur de la ville ainsi que des chants de bénédictions pour l’avenir du couple. Puis, les chants et les prières cessèrent lorsque le prêtre s’adressa au couple :


- En cet instant de félicité et en gage de votre engagement éternel devant les dieux et ceux jusqu’à ce qu’Hadès appelle l’un de vous à ses côtés, levez une main devant les objets sacrés d’Héra et prononcez le serment inviolable.

Comme un seul homme, Waltraute et Nautilus levèrent leur main droite au-dessus du sceptre et de la couronne sacrés et déclarèrent :

- En ce lieu et en cet instant, je déclare devant les dieux Olympiens que j’aimerai encore et toujours mon âme sœur ici présente à mes côtés jusqu’à ce qu’Hadès lui-même décide de nous séparer.

Puis, le prêtre s’avança et prit la corde disposée sur l’autel. Il noua faiblement la main de la jeune femme à celle du jeune homme et après avoir prononcé une phrase en une langue ancienne et perdue, la corde blanche scintilla légèrement puis se détacha d’elle-même et tomba sur le sol. Puis, le prêtre déclara :

- Loués soient les Dieux qui ont consentis à cette union. Loués soient la belle Héra et le fort Poséidon pour leur avoir donner leur accord et leur bénédiction ! Que ces sacrifices à votre grandeur apportent joie et bonheur à ce couple !

À cet instant, les deux prêtres devant les deux tables de sacrifice allèrent chercher deux animaux : un paon majestueux et une génisse. Ils les firent monter sur les tables et à l’aide d’un poignard sacrificiel, ils tranchèrent leur gorge d’un geste sec. Le sang gicla un long moment sur la table sacrificielle où des rigoles rassemblèrent le sang jusqu’à un bec verseur bouché.

Alors, le dernier prêtre s’approcha des deux becs verseurs et libéra le flot de sang dans le bol et il les reboucha assez rapidement pour les empêcher de remplir le bol. Puis, il s’approcha de Waltraute et sans prendre la peine d’oter la robe, il trempa un doigt dans le liquide de sangs mêlés et l’appliqua sur le tissu situé au niveau du ventre de la jeune femme en déclarant :


- Que la fertilité et le bonheur de la naissance ravissent ce couple.

Puis, il revint vers l’autel, reposa le bol et prit quelques grains de grenade, les fleurs de lys et la branche d’hélichryse. S’approchant du couple, il leur glissa quelques grains de grenade dans la bouche et dispersa le pollen des fleurs de la branche d’hélichryse autour d’eux en déclarant :

- Que la joie, la félicité, la fidélité et la force leur aident à passer toutes les épreuves de la vie.

Enfin, il se saisit des deux fleurs de lys, en glissa une dans les cheveux de la jeune fille et une autre dans l’interstice de l’armure du jeune homme et dit :

- Que les dieux bénissent ce couple et les accompagnent jusqu’à leur mort ! Vive les mariés !

L’assemblée clama ces dernières paroles et les deux nouveaux mariés, ivres de joie, s’embrassèrent enfin. Puis, se séparant, ils se dirigèrent vers les doubles portes d’or qui s’ouvrirent en grand devant eux. Puis, suivi des invités de la cérémonie, la petite procession se dirigea vers la plage où une fête digne des rois les attendait pour fêter leur nouvelle union.

X- Le bonheur du marié (de Nautilus)

J'étais désormais sur le parvis du Temple. Ma femme à mes côtés, le sourire plus grand que jamais et tout se déroulait parfaitement. Nous avions tenu à faire une fête avec nos invités à la suite du mariage. Nous nous rendions donc à la plage où nous attendaient boissons, gâteaux et musiciens. Tous mes amis venaient les uns après les autres me féliciter et me souhaitaient un maximum de bonheur.

Enfin, je vis Waltraute allongée sur le sable, je m'allongeais à mon tour à côté d'elle. J'avais enfin le temps de lui parler face à face et sans être dérangé. Le couché de soleil nous accompagnait, un soleil orange qui terminait sa course dans le royaume de Poséidon. Mais, je ne trouvais pas mes mots, je procédais donc à un long baiser qui, je pense, exprimait tous mes sentiments.


XI- Le bonheur de la mariée

Je croyais sincèrement que j’allais exploser de bonheur lorsque je l’ai embrassé alors que nous étions enfin et officiellement mariés pour les restants de nos jours. En fait je ne me rappelle même pas d’avoir eu un quelconque moment de malheur depuis que je suis avec Nautilus. En fait je me demande même si c’est encore possible que quelque chose de mauvais m’arrive.

Mais malheureusement une petite voix me dit que oui. Elle me dit qu’il y a quelque chose et je ne me doutais même pas un instant que ce quelque chose puisse être si proche de ce jour de bonheur absolu. Et sur cette pensée très négative je dois dire que je m’étais éloigné du groupe de personnes venues nous féliciter pour le mariage. À vrai dire ils s’occupaient suffisamment de Nautilus pour qu’ils ne s’aperçoivent pas de ma « fuite ».

Discrètement, je m’avançais vers la mer qui était très calme ce jour-là. Puis, je m’allongeai sur le sable, fixant les étoiles qui s’étendaient sous mes yeux et la lune qui brillait intensément, symbole divin d’Héra. Cette étendue de beauté et le doux remout des vagues me calmèrent quelques peu mais bien moins que ce qui allait se passer par la suite !

Mon nouveau mari s’approcha de moi et s’allongea à mes côtés. Puis, je vis ses deux yeux se planter dans les miens et je me perdis dans un long baiser qui me faisait souvent perdre la tête. Oui il n’y avait pas à dire, j’étais bien dans ses bras ! Et peu importait ce qui allait se passer ensuite, je me sentais, à ce moment, invincible et heureuse !

Puis, le baiser se termina, à mon plus grand regret, et Nautilus m’entraîna à traverser la table pour nous joindre de nouveau à la fête.


XII- Jusqu'au bout de la nuit... (de Narrateur)

Les orgies grecques sont des fêtes où joie et allégresse se déversent dans le cœur de tous les participants. Elles peuvent avoir lieu dans plusieurs circonstances : pour une cérémonie religieuse honorant la bonté d’un Dieu, pour un anniversaire, pour une célébration quelconque, enfin bref dans toutes sortes d’occasion.

Mais étrangement, les orgies grecques ne sont pas si fréquentes à la suite d’un mariage. Le mari se contentant d’enlever sa femme jusqu’au lit conjugale, les invités restent généralement sur leur faim et reparte chez eux, heureux mais désappointé que cela se termine de la sorte.

Mais le mariage de ces deux marinas était l’un de ces perles rares. Avec assez peu de moyens, les jeunes tourtereaux avaient pu se payer un groupe de musiciens fort agréables, de la nourriture à foison et surtout de la boisson à volonté et de différentes sortes. Hydromel, eau, et toutes boissons fantaisistes se mêlaient aux poulets brochés, kebab de moutons et autres plats aux saveurs exquises.

Tout était orchestré pour le bien être des invités et tout présageait une fête agréable et mouvementée. Ce qu’il manquait encore était les invités qui ne tardaient pas à arriver sur la plage près de Corinthe où se déroulait cette petite fête privée.

Le décor était magnifique. Une scène pour les musiciens et les danseurs éventuels, des feux de camp un peu partout, un buffet géant, le tout décoré par des rubans de toutes les couleurs et de pétales de roses des couleurs de l’arc-en-ciel. Tout était face à la mer calme et impassible sous le doux reflet du clair de lune.

Tout était donc fin prêt pour clore en beauté cette journée magnifique et inoubliable pour deux êtres. Tout cela afin de durer jusqu’au bout de la nuit…
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 18:34

Chapitre 3: De la vie à la mort...

I- Une approche indésirable... (de Narrateur)

Waltraute Sorciercorbeau2


L’endroit était sombre. C’était un de ces endroits qui aurait fait frissonner le plus aguerri des guerriers. Un endroit que personne ne connaissait à part lui. Lui, qui restait si souvent dans l’ombre. Lui qui avait fait autant de sacrifices pour le bien-être de tout un peuple. Lui qui était tant déçu de sa protégée. Lui qui avait été trahi.

On pouvait entendre moult sons dans ce dédale de couloirs et de salles. Des cris horribles, le grincement d’une quelconque machine diabolique ou bien encore une petite explosion venant d’une quelconque expérience. Toujours plongé dans ses pensées, il parcourait son domaine sans même sans rendre compte tant l’habitude prenait le pas sur lui.

Il connaissait les moindres recoins de sa demeure et le simple grain de poussière supplémentaire attirerait son attention. À présent, toujours perdu dans ses réflexions, il entra dans une salle comme toutes les autres ici : pas la moindre fenêtre ni la moindre source de lumière émanant d’un feu ou d’une chandelle.

L’unique lumière de cette pièce résidait dans un orbe violet posé sur une colonne de marbre. Autour de cette colonne, des symboles étranges parcouraient la pièce et formaient une sorte de cercle autour de l’orbe qui projetait ses reflets sur les murs d’un noir luisant. L’homme s’approcha de l’orbe et brandit ses mains au-dessus de lui parcourant sa surface à quelques centimètres du verre.

Aussitôt, de nombreuses lumières vives apparurent et un tourbillon coloré se forma dans l’orbe qui illuminait à présent de tous ses feux. La pièce était éclairée une de ses rares fois. On pus même voir de nombreuses petites silhouettes noires et horribles qui se recroquevillaient dans un coin de la pièce. Puis, les couleurs semblèrent s’organiser et une scène apparut devant les yeux avides de l’inconnu.

C’était un décor assez champêtre : une plage à la lisière d’une forêt. Le soleil baignait une atmosphère déjà calme d’un rouge flamboyant d’une si rare beauté. Tournées vers une mer illuminée par ce magnifique lever de soleil, deux silhouettes étaient les seules traces de vie dans tout ce paysage. Une jeune femme aux longs cheveux noirs était endormie sur les genoux d’un jeune homme qui la regardait amoureusement. Tous deux semblaient vivre un de ses moments de bonheur que la vie offrait si rarement.

Soudain, rompant avec cette vision si tranquille, l’homme étrange cria de colère et projeta l’orbe magique sur le pan de mur en face de lui. Cette dernière, incassable, rebondit contre la paroi et continua sa course en roulant dans le couloir que l’homme avait emprunté quelques instants plus tôt.

Après une brève réflexion, l’homme s’engagea dans le couloir, dépassa l’orbe qui continuait toujours son long voyage et traversa sa demeure, accompagné de tous les horribles sons habituels. Après quelques instants, il sortit enfin de l’édifice et se retrouva sur une plateforme de pierre surplombant de longues terres neigeuses. En réalité cette plateforme était accrochée à un pan d’une montagne et l’habitation du mage semblait n’être qu’une grotte obscure.

Puis, regardant vers le Sud-ouest il déclara :


- Waltraute, tu m’as bel et bien trahi… Toi et ta cible êtes tombés amoureux alors que je t’avais ordonné de le tuer. Tu vas bientôt le regretter… Votre rêve amoureux ne sera bientôt plus que feu et cendres…

Puis, il s’approcha et tendit une main squelettique au-dessus du sol enneigé. Puis, la neige se mit à tourbillonner et un corbeau géant jaillit de cet amas de neige. Le corbeau était terrifiant avec ses griffes acérées et ses yeux rouges. Sans frémir, l’homme monta sur son dos et ils partirent dans le ciel glacial du nord.

II- Intuitions inquiétantes...

Je me rappelle tellement de choses de ce souvenir. Il semble faire partie de ceux qui ne peuvent pas être effacés de la mémoire. Ceux qui sont si horribles après des moments si agréables que le monde entier semble s’écrouler autour de vous. Celui-là fait sans aucun doute parti de ce type de souvenirs traumatisants qui me valut quelques cheveux blancs et surtout une crainte et une tristesse qui a été la plus intense que j’ai pu vivre.

Je me souviens de cette journée qui commençait divinement bien. Une nuit romantique en amoureux et un lever en contemplant les trésors de l’astre du jour : de quoi se sentir bien toute la journée durant ! J’étais là, allongée sur mon mari qui me caressait le ventre et les cheveux en contemplant que très peu le soleil levant tandis que mes propres yeux étaient rivés sur ce dernier.

Puis, une étrange impression me saisit violemment. Je me redressai à la vitesse de l’éclair et Nautilus eut peine à retirer à temps sa main baladeuse de mon corps. Il n’eût pas le temps non plus de me poser la moindre question car j’entreprenais déjà de me lever, avec bien des difficultés je dois l’avouer tant l’énorme ventre que je traînais depuis quelques mois déjà me gênait affreusement pour me redresser.

Une fois debout, mon regard se dirigea vers le Nord-est. Étrangement, un grand nuage noir arrivait pour plonger la Grèce dans ce qui semblait les débuts d’une tempête. Mais, plongeant ma perception bien plus loin, je crus le reconnaître. Lui, mon maître que je craignais depuis que j’avais rejoint les forces de Poséidon, lui qui semblait se rapprocher de moi dangereusement.


- Qu’est ce qui se passe ?!!

Nautilus venait de se lever à son tour et il était venu se mettre devant moi en m’observant attentivement pour déceler toute trace de défaillance mentale qui aurait pu se répercuter sur mon visage. Voyant clairement son inquiétude, je lui souris et lui dis :

- Rien du tout… J’étais inquiète avec la tempête… Ça doit être à cause du bébé… Viens rentrons ! Je ne voudrais pas finir trempée jusqu’aux os…

Toujours inquiet, Nautilus me saisit par la main et jeta un dernier regard interrogateur vers le nuage menaçant. Faisant mine de ne plus me soucier du nuage, je réfléchissais cependant grande vitesse. Les tempêtes étaient très rares au Cap Sounion. Et celle-ci était particulièrement violente… Du moins elle le serait… En plus de tout ça, elle arrivait à grande vitesse.

Et je ne pus m’empêcher de penser que ce que j’avais ressenti et ce qui arrivait était un très mauvais présage alors que mon enfant allait bientôt naître…


III- Une naissance!

J’étais plus inquiète que jamais. La tempête faisait encore rage au sanctuaire sous-marin. Cela faisait une semaine qu’elle s’était installée et qu’elle faisait pas mal de dégâts surtout pour les marins du port qui ne pouvaient plus partir en mer ni réparer leur bateau qui reposait par le fond au bout de leurs cordes d’amarrage.

Moi j’étais toute seule dans la maison familiale. Étant sur le point d’accouchée, on m’avait strictement interdit d’aller travailler et l’on avait posté un garde devant ma porte pour m’assurer que je respecte ces conditions. En attendant, je m’ennuyais comme un rat mort et ne pus que m’inquiéter pour les gens que j’aimais.

Ne trouvant plus le sommeil, je me levais de mon lit et me dirigeais vers l’ouverture qui me servait de fenêtre. Dehors, la pluie tombait toujours dru et le vent soufflait toujours aussi violemment. Ici et là, des éclairs zébraient le ciel en provoquant un boucan d’enfer. Puis, j’entrepris de faire les cent pas dans la pièce.

N’en pouvant plus, je me dirigeais droit vers la porte d’entrée et poussais la porte violemment prête à engueuler le garde pour qu’il me laisse passer. Mais, alors que je prenais le souffle qui me serait nécessaire, j’entendis un bruit de liquide qui s’écoulait en dessous de moi et je vis le garde qui regardait vers mes pieds, tétanisé par la surprise.

Affolée, je regardais et vis que j’avais perdu les eaux. Je fis la grimace en me demandant pourquoi ça arrivait maintenant. Puis, je criai pour réveiller le garde de sa torpeur et pour le faire réagir :


- Mais qu’est ce que tu attends ?!! Tu veux que le bébé naisse sous tes yeux, imbécile ?!! Va vite chercher les sages-femmes et mon mari !!! Allez dépêche toi !!

Affolé, le garde parti sur le champ en courant et en laissant tomber la lance qu’il tenait. Moi, je me dirigeais lentement vers mon lit, me souvenant de ce que m’avais dit les sages-femmes si cela arrivait. Puis, je m’allongeais et sentais que les contractions allaient arriver. Essayant vainement de me détendre, j’espérais que les sages-femmes allaient arriver avant que l’horrible douleur ne commence.

J’étais loin d’imagier à quel point cela allait être douloureux…

Quand les sages-femmes arrivèrent, je me trouvais déjà en plein travail. Les contractions se succédaient, plus douloureuses les unes que les autres. J’essayais vainement de ralentir la progression du bébé, mais bien vite je cédais à la panique en les voyant s’agiter dans tous les sens.

En plus de tout cela, Nautilus n’était toujours pas arrivé et je doutais que les gardes qui avaient été appelés pour bloquer l’accès ne le laissent passer en dépit de son rang. En effet c’était une tradition et tout le monde devait s’y plier pour ne pas déranger le travail des sages-femmes.

Mais j’avais d’autres occupations en tête. Un petit monstre essayait de se frayer un chemin dans mon corps !! Et les nombreux bruits autour de moi n’arrangeaient rien. Le tonnerre qui grondait sans cesse, le tout ajouté aux cris incessants des sages-femmes dans tous les sens aurait pu réveiller le mort le plus endurci.

Ne pouvant plus réprimer ma souffrance et ma panique, je poussais le cri le plus terrible qui soit sorti de ma gorge. J’avais peine à croire que cette voix était la mienne. On aurait dit qu’une autre femme à côté de moi souffrait le martyr et mêlait son cri à une voix venue d’on ne sait où qui cria :


- Ça y est !!! Je vois la tête !!!

Ne cessant de gémir, je commençai à paniquer de plus en plus en ne voyant pas mon mari qui devait se faire un sang d’encre en attendant à l’extérieur sous la pluie battante. Mais, alors que l’ultime douleur pointait le bout de son nez, je n’entendis plus aucun son. Je ne souffrais même plus.

Seule ma vue semblait encore fonctionner et elle se brouilla de plus en plus. Tout ce que je vis était un nouveau-né d’un blond très pale et qui semblait avoir les mêmes yeux que les miens. Je ressentis alors un immense bonheur et un très grand amour pour cette petite chose qui gesticulait dans tous les sens et semblait brailler de mécontentement.

C’est donc avec ces deux sentiments que je faiblissais petit à petit et que je perdis connaissance lorsqu’une porte s’ouvrit à la volée.


IV- Un vieil ami remet les choses en place... (de Chrysaor)

Chrysaor était tranquillement installé chez lui : une petite chambre comme tous les marinas possédaient. Un lit double, un bureau, une cheminée et un bon fauteuil devant, voilà ce qui constituait le plus gros de sa chambre et de son mobilier. Une petite bibliothèque fixée sur le mur au-dessus du bureau contenait quelques ouvrages divers et variés quasiment tous en rapport avec les techniques de combat.

D’ailleurs, il était même entrain de lire un livre qu’il était allé emprunter à la grande bibliothèque du temple de Poséidon. Assis sur son fauteuil, il parcourait les lignes qui s’étalaient devant ses yeux et se réchauffait à la lueur d’un feu qui continuait de brûler bien que la pluie à l’extérieur aurait pu éteindre n’importe quel feu dans cette cheminée.

Cette tempête d’ailleurs commençait sérieusement à lui courir sur le haricot ! On n’avait pas idée d’avoir un tel mauvais temps en été ! De sa mémoire, jamais il n’avait vu une telle tempête à cette période de l’année et encore moins une tempête qui durait tant de temps !

À cause de ce foutu contretemps météorologique, il n’arrêtait pas de passer son temps enfermé à l’intérieur à lire où à converser avec d’autres marinas aussi déprimés que lui. D’ailleurs il plaignait sérieusement les gardes qui devaient rester sous la pluie à surveiller qu’aucun ennemi ne venait attaquer le Cap. Ils devaient bien s’amuser sous le froid et dans leurs armures pleines d’eau…

Plongé dans sa lecture, cela faisait longtemps qu’il avait appris à ne plus entendre le tonnerre qui vrombissait ou les impacts de la pluie sur ses fenêtres. En revanche, il entendit nettement le bruit de coups rapides et puissants frappés sur sa porte. Posant son livre sur son bureau, il allait à la porte et à peine l’avait il ouverte qu’un homme trempée s’y engouffra et se dirigea droit vers le feu brûlant de l’âtre.

Poussant un soupir de contentement, l’homme se dévêtit de son manteau trempé et le mit à sécher sur le pare-feu devant la cheminée. Chrysaor put enfin reconnaître son ami et élève depuis un certain temps déjà : Nautilus. Ce dernier soupirant d’aise, s’assit sur le fauteuil près de la cheminée. Il semblait bouillonné de rage et d’impatience tandis que son maître amusé attendait calmement, le sourire aux lèvres.

Tiraillé entre le travail et sa femme qui était sur le point d’accoucher, Chrysaor savait que Nautilus était de plus en plus fatigué et stressé. Et ce temps n’était en rien pour arranger son état. S’approchant de son manteau, il posa une main dessus et aussitôt des cheminées de vapeur s’en échappèrent. Bien vite, le manteau était enfin sec.

Avec un petit sourire reconnaissant, Nautilus prit enfin la parole :


- Merci mon ami ! Je n’en peux plus là… Ma femme est en train d’accoucher chez nous et ces foutus gardes ne veulent même pas me laisser passer pour entrer !
- Hein ?? Ta femme est sur le point de donner vie à ton fils et tu es là chez moi au lieu d’être en train de tourner en rond devant sa porte ? Non mais vraiment !

Sidéré, Chrysaor s’activa immédiatement et dans une armoire de sa chambre se saisit d’un manteau recouvert de graisse animale faisant glisser toute les gouttes d’eau sans s’y accrocher et mouiller le vêtement. Tout aussi rapidement, il se vêtit et jeta le manteau à Nautilus qui s’en saisit au vol et prit un nouveau manteau dans l’armoire et sortit avec à ses talons son ami.

Puis, ils se dirigèrent rapidement vers la maison de Nautilus et patientèrent calmement devant la porte où l’on pouvait entendre les cris d’une femme qui visiblement souffrait comme il fallait… Puis au bout d’un moment, la porte s’ouvrit et sans rien attendre d’autres signes, Nautilus s’y engouffra pour vérifier l’état de sa femme et de son bébé.

Souriant de l’impatience de son élève qui avait fait les 100 pas depuis qu’ils étaient ici, Chrysaor attendit quelques minutes puis entra à son tour dans la pièce pour féliciter les deux nouveaux parents et voir le petit monstre qu’il venait de mettre au monde et qui était d’ailleurs très mignon.
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 18:37

V- Complots... (de Narrateur)

Waltraute Sorciercorbeau2



L’homme aux sombres habits mit pied-à-terre. Brusquement, il serra son poing et replia son avant-bras vers son corps dans un geste de fureur. Le corbeau géant poussa un cri strident de douleur puis s’évanouit en de milliers de petits flocons de neige qui fondirent bien vite sous le soleil chaud des alentours Cap Sounion.

Pendant une semaine environ, il avait voyagé sans s’arrêter ni pour boire ni pour se nourrir. Quant à se reposer, ce mot n’était pas de son vocabulaire. Il était enfin arrivé. Il touchait presque au but. Cependant il laissa tout état d’excitation dans un coin de son esprit.

Il se concentra un moment puis s’étira. Le corbeau l’avait grandement affecté et il avait ressenti chacun de ses mouvements comme une douleur tant il avait voyagé longtemps. Puis, il secoua sa longue robe noire pour enlever les quelques gouttelettes d’eau provenant de la fusion du givre qui avait engourdi un instant auparavant tous ses muscles à cause de l’altitude.

Il procéda de même avec sa longue chevelure noire et essuya d’un revers de manche sa peau d’une blancheur squelettique et ses sourcils qui encadraient des yeux injectés de sang qui recouvrait la totalité de son œil. C’était le prix qu’il avait un jour payé pour devenir le plus puissant sorcier du nord.

Enfin sec, il rabattit sa capuche sur sa tête plongeant ainsi son visage dans une obscurité mystérieuse et terrifiante. Seuls ses yeux semblaient renvoyer la lumière du soleil qui l’éclairait en pleine face. De ses yeux terrifiants, il scrutait les terres qui s’étendaient devant lui.

Ils étaient là, tous proches, ses proies, comme piégés dans un aquarium géant. Ses yeux parcoururent l’étendue du sanctuaire sous-marin de leur petit Dieu ridicule qu’était Poséidon. Il essayait de repérer l’endroit où ils pourraient bien se terrer sur cette terre désormais plongés dans le noir par une tempête qui ne cessait de frapper au même endroit.

Avec un petit rire mauvais, il était fier de lui. Il avait eu la brillante idée de retenir une tempête qui passait son chemin aux abords du Cap. La créer aurait été fastidieux et aurait nécessité de l’énergie dont il avait besoin par la suite mais la retenir à un même endroit était un jeu d’enfants.

Ainsi, il avait pu passer inaperçu en survolant ces contrées de malheurs et pouvait maintenant commencer ses investigations sans que quiconque ne le remarque. Il pourrait même accomplir son triste but sans que quiconque ne s’en soit aperçu.

Tout guilleret par les nombreuses idées malsaines qui lui traversaient l’esprit, il arracha une touffe d’herbe qui avait grillée sous le soleil trop brûlant. Puis, il la jeta devant lui et les brins d’herbe s’envolèrent dans le vent. Puis, ils se rassemblèrent et se foncèrent créant une masse de plus en plus grosse.

Un petit corbeau sinistre fini par apparaître et fila tout droit en direction du cœur du sanctuaire. À travers lui, le sorcier ressentait tout le bonheur que pouvait procurer le vol. De ses yeux rouges, il voyait parfaitement sa direction et fut bien bousculé lorsqu’il entra dans la tempête.

(…)


Le corbeau se posait difficilement sur le rebord d’une fenêtre. Il avait profité d’une petite accalmie pour se poser même si les vents violents continuaient de le charrier dans tous les sens. Trempé jusqu’aux os, il s’ébouriffa et ses plumes se déchargèrent de la pluie accumulée.

De ses yeux rouges perçants, il contemplait une scène familiale qui était pour lui de très mauvais goût. Un jeune couple regardait avec affection un nouveau-né. La jeune femme était très faible et se reposait dans son lit. Son mari, à son chevet, lui montrait le bébé qui était endormi lovés contre les bras de son père.

Les yeux du corbeau étincelèrent de curiosité. Puis, il se retourna et s’envola, bravant les vents les plus terribles. Il disparut au loin dans une nuit noire sans étoiles qui annonçait un nouveau jour sans soleil. Très loin d’ici, l’homme en noir jubilait intérieurement. Le supplice allait durer plus longtemps et allait être encore plus terrible.

Il tenait enfin la vengeance adéquate.


VI- Passage à l'acte...

- Oooooouuuuuiiiinnnnnn !!!!

* Oh c’est pas vrai !!!! Pas encore !!! *

J’immergeai avec grande difficulté dans les bras de Nautilus qui semblait lui aussi se réveiller sous le boucan impossible qu’une si petite chose pouvait produire. Gesticulant furieusement dans son petit berceau, le message était on ne peut plus clair ! Monsieur voulait manger ! Et sur ce point-là on était en conflit parce que moi je voulais dormir !

C’est assez difficile à avouer, mais cette petite chose finit par avoir raison de mes pauvres petits nerfs. Se faire battre par un bébé… Moi je dis que c’est une honte assez suprême pour le coup… C’est donc en ravalant durement ma fierté que je m’enlevai à la chaleur et la douceur des bras de mon mari pour aller faire taire ce petit monstre en puissance.

Traînant les pieds, j’atteignis le berceau et pris dans mes bras mon cher petit tandis que j’entendais Nautilus bouger dans le lit pour se mettre un oreiller sur la tête. Puis, délicatement je fis un petit berceau protecteur avec mes bras et dénudant un sein, je nourris mon bébé qui se tut sur l’instant.

Puis, au fur et à mesure des tétées, je vis avec douceur ses petits yeux se fermer tous seuls tandis que la pression se faisait plus douce et plus lente. Puis, il finit par s’endormir et sortant de ma contemplation, je me relevai et déposai délicatement dans mon berceau l’enfant qui se saisit inconsciemment de son pouce pour s’endormir.

Finissant de le border par une couverture en poils de chèvre, je retournai vers le lit, me glissai sous les couvertures tandis que Nautilus levait un bras par lequel je m’empressai de m’y engouffrer pour finalement tomber de nouveau comme une masse dans ses bras.


(…)


- Ooooouuuuuuiiiiiiiinnnnn !!!!!


* Quoi ? déjà ?!! Mais c’est pas possible j’ai donné naissance à un petit démon moi !! *

Traînant comme d’habitude dans mon lit, un bruit de verre cassé me fit par contre me lever à une vitesse fulgurante me redressant dans mon lit et me faisant légèrement tourner la tête tant le geste était brusque. Quelque chose n’allait pas j’en étais sûre. Angoissée, je regardai autour de moi et en direction du berceau duquel plus aucun bruit ne venait.

Terrifiée, je me levai immédiatement et me précipitai voir le berceau qui était totalement vide. À ce moment, je crus sérieusement défaillir pour de bon tant mon cœur battait dans ma poitrine en menaçant d’exploser. J’étais terrifiée. Terrifiée d’avoir perdu mon enfant, mais terrifiée par-dessus tout car je ressentais plus qu’à n’importe quel moment une énergie que je connaissais bien : celle de mon ancien maître.

Je ne pus alors pas retenir un cri qui s’échappait de ma gorge et qui vint percer l’air de la nuit qui s’infiltrait par l’ouverture dans le mur. Ma rage, ma douleur, tout s’exprimait dans cet ultime effort, tentant désespérément de me réveiller d’un mauvais rêve tandis que je basculai soudain en arrière, perdant tout équilibre, à deux doigts de l’évanouissement.

Deux mains puissantes m’agrippèrent par les épaules et me maintinrent debout. Me retournant brusquement, je vis un Nautilus très mal réveillé et complètement hagard qui se trouvait devant moi. Ne pouvant plus retenir mes larmes, je l’agrippai et nichant ma tête dans son cou et déversai toute mon eau hors de mon corps. Puis au bout de quelques instants, Nautilus sembla comprendre car il murmura vaguement un :


- Non ce n’est pas possible. Dites-moi que je rêve !


Puis, semblant sortir des profondeurs même de l’enfer, un cri profond, guttural et glacial s’éleva au-dehors. Reconnaissant cette voix parmi mille tant j’avais entendu ce rire diabolique, je rentrai dans une fureur incontrôlée. Ce petit imbécile allait me rendre mon fils même si je devais le tuer, même s’il était mon maître et qu’il était bien plus puissant que moi. Personne ne peut séparer une mère de son enfant sans en payer le prix !

Me détachant brutalement des bras de mon mari, je me saisis de mes deux épées et sortis en vitesse de la maison, me guidant en sentant le cosmos presque palpable qui se répandait dans l’air de Sounion et qui prenait source en dehors de la cité. Plus rien n’existait autour de moi. Seulement lui et moi. Depuis que j’étais ici, je ne me préparais qu’à cette rencontre et enfin je la vivais. Aurait-elle la fin que j’espérais ?


VII- Demande d'aide (de Chrysaor)

Cette fois-ci, Chrysaor était tranquillement en train de dormir à poings fermés. Quoi de plus normal à cette heure avancée de la nuit ? Après avoir encore une fois passé la journée à ne rien faire, il s’était endormi tout seul devant la cheminée et plus du tout entretenu, le feu avait fini par s’éteindre à cause des trombes d’eau qui tombaient du ciel.

Mais ce repos fut de courte durée car déjà quelqu’un tambourinait avec véhémence à sa porte. La tête encore prise de son récent sommeil, Chrysaor ouvrit difficilement ses yeux. Réalisant que quelqu’un était à la porte, il traîna les pieds et l’ouvrit faiblement se demandant quel idiot pouvait venir le déranger à cette heure-ci.

Comme la dernière fois, un homme entra directement chez lui et Chrysaor n’eut même pas besoin de confirmation pour savoir que son élève venait encore lui rendre une petite visite nocture. Mais cette fois-ci, il n’était pas impatient et frustré. Il bouillait littéralement d’une rage intérieure qu’il ne pouvait même pas contrôler.

Rapidement, il se dirigea vers l’armoire de Chrysaor et l’ouvrit d’un coup sec en commençant à sortir des pièces d’armures de gardien des océans que Chrysaor rangeait toujours à cet endroit. Il sortit tous les objets dont il avait besoin au combat. Puis il referma l’armoire et devant le regard interrogateur de son maître encore endormi, il cria presque :


- Vite ! On a pas le temps de bavasser je te raconterai tout pendant que tu te prépareras ! Dépêches toi enfiles-moi ta tenue de combat.

Surpris par le ton de son élève, Chrysaor ne posa pas plus de question et s’arma rapidement tandis qu’un Nautilus énervé lui racontait l’enlèvement de son fils et le départ subit de Waltraute. Surpris, Chrysaor se réveilla instantanément et une fois habillé, suivi rapidement son ami qui sortait déjà sur les traces de Waltraute…

VIII- Retrouvailles... (de Narrateur)

Waltraute Sorciercorbeau2


Enfin ! Il tenait enfin sa revanche ! Ou du moins, cette revanche allait-elle bientôt arriver. Il jubilait. Cette petite insolente allait bientôt payer pour s’être joué de lui et toute sa famille mourrait d’abord sous ses yeux pour que la douleur n’en soit que plus intense et que son propre plaisir n’en soit que plus grand lorsqu’elle le supplierait de l’achever.

Ce qu’il comptait bien lui accorder mais seulement après l’avoir torturé de nombreuses fois. Il lui avait préparé un délicieux petit programme de son cru et il comptait bien le lui faire faire dès que possible ! Il s’arracha un frisson à cette pensée. Oh oui, ses cris allaient être délicieusement délicieux.

Riant intérieurement, il fixa avec mépris la petite chose à présent endormie dans une sphère de lumière flottant à quelques mètres au-dessus du sol. Comment avait-elle pu s’abaisser à créer une chose aussi répugnante ? Qu’avait-il bien pu rater dans son éducation pour qu’elle le désobéisse à ce point ? N’était-il pas un modèle absolu que tous enviaient ? Non décidément, il ne comprenait pas.

Puis, ses yeux horribles et effrayants se détournèrent de l’enfant et fixèrent une petite silhouette dans le lointain qui venait droit vers lui. La chère petite se rapprochait. Il pouvait sentir d’ici l’odeur de la peur et de la rage. La tâche n’en serait que plus facile et délectable. Mais, prit dans son exaltation, il ne s’aperçut pas que deux autres petites silhouettes suivaient la première quelques mètres plus loin…

Mais bien vite, il ne fut préoccupé que par une unique chose : Waltraute venait d’arriver devant lui. D’une voix désincarnée, il prit alors la parole :


- Tiens donc ! Ma chère protégée ! Quelle joie de voir que tu me rends enfin visite !!! Hahahaha !!!
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 18:44

IX- Premiers affrontements...

Je frémis en entendant sa voix que j’avais définitivement proscrite de ma mémoire. Ce ne pouvait pas être vrai, je devais être en train de rêver ! Mon regard se posa instantanément sur mon fils qui dormait paisiblement, prisonnier d’une sphère lumineuse derrière mon ancien maître. Sentant monter en moi ma colère, je répondis d’une voix glaciale :

- Rendez-moi mon fils espèce de dégénéré ! Cela fait longtemps que je ne suis plus votre protégée et je ne le serai pas davantage ! Alors rendez-le-moi ou vous subirez le sort que réserve une femme envers celui qui s’en prend à son fils !

- Le soucis vois-tu, c’est que l’on ne se sert pas de moi ainsi. On ne décide pas d’être indépendant avec moi sauf si l’on souhaite mourir. Je croyais pourtant te l’avoir dit… Alors, je crains ne rien pouvoir faire pour toi… À part te tuer bien sûr… Après tout, tu m’as désobéi, fais échouer ta mission, m’a terriblement déçue, M’a fait perdre mon temps… Tout cela mérite une bonne punition tu ne crois pas ?

- Je ne suis pas un objet ! Je n’appartiens à personne et encore moins à vous ! Je n’ai même pas choisi de devenir votre élève. C’est vous qui m’avez contraint à faire les choses les plus terribles que je n’ai jamais eu à faire !

- Je n’aurais pas été là, tu serais tout simplement morte.

- Cela aurait peut-être été préférable !

- INSOLENTE !!!!

Le coup partit et je ne pus le voir venir. Violemment, une force invisible m’avait projeté et je tombai lourdement sur le sol. Sans grande difficulté, je me relevai, nos yeux se rencontrant dans un échange haineux. Ne pouvant plus me retenir, je me saisis de mes deux lames et m’élançai vers lui.

Mais à peine eus-je approché à quelques centimètres de lui que quelque chose vint me paralyser brutalement tandis que le visage de mon ancien maître se tordait d’un rictus jubilatoire. Puis, je sentis mon corps se serrer à en exploser. Cette douleur était atroce et je ne pouvais plus bouger. Seules quelques parties de mon corps semblaient encore m’obéir.

Et ce fut bien suffisant lorsque ma main se plia douloureusement en se dirigeant vers le corps de mon ancien ennemi qui fut alors frappé d’un éclair qui le déconcentra le moment nécessaire pour me libérer. C’était comme si mon cosmos avait été repoussé par une force inconnue qui protégeait l’homme en noir.

Mais, n’ayant pas le temps de réfléchir, je lâchai mes deux épées qui vinrent se planter dans le sol et libérai mon cosmos, tendant mes deux mains devant moi. Des milliers d’éclairs puissants en sortirent et vinrent frapper la carapace de mon maître. Celui-ci amusé croisa les bras et rit ouvertement.


- J’avais pensé qu’après tout ce temps passé ici tu serais plus douée que ça !

- Va en enfer !

- Avec plaisir !


Puis, d’un simple geste de la main, mes éclairs se retournèrent contre moi et me touchèrent de toutes parts. Hurlant sous le poids de la douleur, je m’effondrai à genoux tandis que mon adversaire levait bien haut la main et projeta sur moi une onde sombre qui me frappa de plein fouet et me projeta en l’air dans d’atroces souffrances.

Ma tête heurta le sol douloureusement et cette fois-ci, je n’avais même pas à attendre de me lever qu’une force me souleva en l’air et m’approcha du sorcier qui me regardait, un air victorieux sur le visage tandis que je tentais vainement de me remettre des chocs. Puis, la force me lâcha brusquement et je m’écroulai aux pieds de mon ancien maître m’étalant de tout mon long.

Puis, alors que je me redressai faiblement, une douleur intense me secoua et je tombai au sol criant toute la douleur que je ne pouvais ressentir et qui affectait chaque partie de mon corps. Puis, la douleur cessa et je fus brusquement écartée et une lumière blafarde s’offrit devant mes yeux. Le sorcier m’avait emprisonnée dans une de ses prisons de lumière ! J’étais totalement impuissante, ne pouvant que regarder et entendre la scène qui commençait à se dérouler devant mes yeux.


X- Joutes verbales... (de Narrateur)

Waltraute Sorciercorbeau2


Il gagnait ! Enfin ! Et il savourait à chaque seconde la douleur visible qui se peignait sur le visage douloureux de la jeune femme. Elle se tordait à ses pieds, gémissant et criant sous sa puissance qui l’écrasait et la réduisait à l’état de vermine et moins encore. Sa victoire était maintenant pleine, complète et absolument jouissive. Oh oui, elle paierait pour ce qu’elle avait fait !

Mais tout à coup, il s’aperçut de la présence de trois puissances qui s’approchaient à présent dans leur direction. Totalement frustré et désappointé, il du enfermer cette traînée dans une des prisons dont il avait le secret et se tourna vers les deux hommes qui lui faisaient face. Deux ? D’où provenait donc la troisième puissance qu’il ressentait ?


- Ah ! Des invités se joignent à notre petite fête ! Tu entends ça Waltraute ? Ton cher mari et un de ses amis sont venus mourir sous tes yeux après t’avoir vu souffrir. Comme ils sont gentils !!

- Le seul qui mourra ici ce sera toi !

Le regard sanguin le foudroya et le jeune homme soutint sans difficulté ces yeux effrayants bien qu’il ne put retenir un frisson d’horreur qui parcourait son échine. L’autre homme un peu plus âgé restait silencieux, impassible. Le vieux sorcier le dévisagea un instant, trouvant enfin quelqu’un qui ne réagissait pas à la peur qu’il suscitât. Il était vrai que la puissance qui émanait de lui était conséquente mais il était loin de l’égaler.

Et encore il ne parlait même pas du stupide fiancé que cette potiche avait choisi ! Cependant, la troisième puissance qu’il ressentait était elle effrayante et semblait émaner de la poche du fiancé qui avait justement une main dans ladite poche. Que pouvait-il bien cacher dans cette poche de malheur ? Puis, il reporta son attention sur l’autre homme qui le fixait de ses yeux verts :

- Restez donc en dehors de tout ça et vous aurez peut-être la vie sauve… Après tout, je sais être magnanime…

- Ne vous en faites pas pour moi… Seule une personne mourra ce soir… Et ce ne sera pas moi.


Joignant le geste à la parole, son poing se serra et des flammes en jaillirent, restant tranquillement ainsi sans provoquer la moindre douleur à l’homme. Puis, d’un geste, il se saisit d’une petite clé et en fit jaillir une longue lance ouvragée.

- Relâchez les et vous pourrez peut-être espérer la prison tant réputée du Cap Sounion pour bercer vos rêves déments.

- Ahahaha !! Quel humour !! Finalement, je vous épargnerai peut-être pour devenir mon bouffon !!


Puis, d’un geste rapide, le jeune homme aux yeux verts déploya sa force et un long jet de flamme brûlante vint à la rencontre du sorcier qui eut juste le temps de conjurer un de ses boucliers protecteurs pour se protéger. Le mari de l’autre cruche, qui criait stupidement dans sa prison, sortit alors dans sa main une dague. C’était elle qui irradiait de tant de puissance.

Mais comment un si petit objet pouvait contenir autant de pouvoir ? Mais surtout comment LUI était-il entré en possession de cet objet ? C’était plutôt au sorcier d’obtenir un tel artefact ! Tant pis, pour une fois il volerait des morts… Mais il n’eut pas le temps d’étudier davantage la petite arme car il dut éviter sans grande difficulté le cosmos des deux hommes, l’un tout de feu et l’autre tout d’eau.

Un combat terrible s’engagea alors, les jeunes hommes se séparaient petit à petit l’un de l’autre demandant un plus grand effort au sorcier qui dut maintenant se déplacer et qui à présent réattaquait avec toute sa hargne. Bien vite, il prit la tête du combat et il subit moins de coups que ses deux ennemis. Il était sûr de l’issue de ce combat. Bientôt, il y aurait quatre cadavres à ses pieds et il en jubilait d’avance…

XI- Deuxième Combat (de Chrysaor)

Chrysaor et Nautilus étaient arrivés bien trop tard pour empêcher Waltraute d’être balayé comme un fétu de paille et de se faire emprisonner vulgairement dans cette prison de lumière. Et cette perte de temps leur avait aussi fait perdre un combattant pour vaincre ce vieux fou. Et à ce que Chrysaor en voyait, un combattant de plus n’aurait pas été de trop…

Il pouvait quasiment ressentir toute l’énergie que dégageait le sorcier mais il parvenait pas à être effrayé pour la simple et bonne raison qu’il était encore un peu trop endormi pour réaliser ce qu’il se passait réellement autour de lui. La seule chose qui restait à faire c’était de se battre contre lui et de le tuer avec ou sans Waltraute.

Alors, après l’habituel échange de paroles aimables entre ennemis, Nautilus et Chrysaor sortirent leur arme respective. On pouvait clairement ressentir que le vieux déjanté s’intéressait tout particulièrement au poignard de Nautilus, poignard sacré et imprégné de l’essence d’un Dieu.

Il n’eut pas le temps de s’intéresser davantage au poignard que les deux compagnons s’élançaient au combat, nourrissant leur ennemi de deux feux croisés qu’il évita avec peine. Les armes n’eurent pratiquement aucune utilité car le sorcier n’en possédait pas et se consacrait aux sorts qu’il connaissait pour résister aux attaques et contre-attaquer à son tour.

Nautilus était très en colère et sa puissance cosmique était bien plus supérieur et puissante qu’il n’en avait l’habitude. Chrysaor craignait d’ailleurs presque que son corps ne supportât mal la charge et le mette hors combat. Mais il semblait sans arrêt plein de vie et de pouvoirs qu’il déchargeait par vagues de fureur sur son ennemi.

Chrysaor lui restait plus modéré et ne dépensait que peu d’énergie en prévision d’un combat qui s’annonçait long et éprouvant. C’est d’ailleurs ce qui se passa car le combat dura plus d’une heure et les trois hommes échangeaient toujours du feu, de l’eau et de la magie noire.

Chrysaor et Nautilus n’avaient malheureusement que peu touchés le sorcier qui eux les avait déjà pas mal amoché… Mais de toute évidence, de l’agacement naquit sur son visage lorsqu’il eut de plus en plus de coups. Il décida même d’y mettre fin assez rapidement…

Et pour ça, Chrysaor avait un très mauvais pressentiment...
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Message par Waltraute Lun 8 Juin 2009 - 18:50

XII- Un mort, un blessé et un enlèvement... (de Narrateur)

Waltraute Sorciercorbeau2


- Bon maintenant ça suffit ! On arrête de jouer !!!

Le vieil homme avait un mal de crâne insupportable. En plus de combattre ardemment contre les deux jeunes coqs beaucoup trop rapide à son goût, l’autre mégère n’arrêtait pas de geindre réveillant son fichu bambin et à tous les deux, ils faisaient une cacophonie ignoble ! Et il en connaissait en cacophonies ! Et puis soyons francs, il en avait marre d’utiliser son énergie pour rien. Après tout ces deux idiots étaient divertissants, mais il tenait plus que tout à la tuer ELLE !

Alors, poussant un cri de rage, il se mit à proximité de la femme et de son enfant et matérialisa un champ de force inouï, piégeant à l’extérieur les deux jeunes hommes surpris. Puis, il se détourna d’eux et avança droit vers la femme qui écarquilla les yeux de peur et se recroquevilla un peu plus dans sa sphère lumineuse, se taisant subitement.

Sans aucune pitié, il fit disparaître la sphère lumineuse et s’empara d’elle violemment. La tirant par le bras sur le sol il l’emmena un peu plus loin et entreprit de la faire souffrir. Il ne fit même pas attention à Nautilus qui criait on ne peut mieux en dehors. Il ne voulait que se délecter de ses cris à elle de douleurs et de suppliques.

C’est à ce moment qu’il commença sa torture. Et elle criait, oui elle criait ! De tout son être, de tout son corps, de toute son âme. Et elle le suppliait d’arrêter, de la tuer, mais il n’était pas encore disposé à le lui accorder. C’était trop court. Et il ne prêtait plus attention à rien. Juste à ses cris et à sa vengeance.

En fait il n’avait même pas vu que Nautilus et Chrysaor étaient arrivés à pénétrer à l’intérieur du champ de force à l’aide du poignard…


(...)


Il était temps, elle avait assez souffert. Elle était brisée maintenant et elle n’avait même plus la force de crier. Il pouvait enfin mettre fin à ses jours et reprendre là où il en était resté avec son cher petit mari. Écoeurant… L’amour… Une maladie purulente rien de plus rien de moins !

Puis, alors qu’il levait une main au-dessus de lui afin de la tuer et de faire disparaître son corps de sa vue une bonne fois pour toute, un courant d’air sur son flanc droit l’interpella et il eut à peine le temps de voir un jeune homme se mettre en travers du chemin de son sort qu’une longue lame passa en travers de son corps.


- Qu’est ce que… Ce n’est pas… Possible…

Les yeux rouges du sorcier fixaient avec horreur la lame à présent sortait de son ventre. Il était si maigre que la lame de la lance l’avait littéralement transpercé de part en part. Et le pire dans tout cela c’est que cette petite idiote n’était toujours pas morte mais c’est son idiot de mari ! Cet imbécile s’est sacrifié pour elle ! Il avait été animé d’un courage stupide et suicidaire et s’était interposé devant le sort et elle, mourant ainsi en disparaissant entièrement…

- Vous m’avez… Trompé… ?

Le jeune homme aux yeux verts se redressa et se détendit bien qu’une immense tristesse se lisait sur son visage. Puis, il retira sa lance du corps du vieil homme qui se retourna lentement, essayant d’arrêter l’hémorragie de son ventre. Encore trop insouciant, le jeune homme rétrécit sa lance en une minuscule clé et la rangea dans sa poche tandis que le sorcier sentait sa rage augmenter.

Le jeune homme semblait se délecter de sa souffrance et on pouvait encore lire dans ses traits une souffrance contenue et le sorcier n’aimait pas cela. Il commençait à se vider de son énergie. Même si aucune zone trop grave n’était atteinte, il se vidait de son sang… Mais la rage en lui bouillonnait toujours en lui. Il ne pouvait pas mourir comme cela ! Pas maintenant ! C’était eux qui devaient souffrir, eux qui devaient tous mourir comme des lépreux !

Poussant un cri de rage, il repoussa le jeune homme brun d’un sort mineur et attira la sphère lumineuse qui renfermait le bébé. La sphère lumineuse de l’enfant se dirigea droit vers le mage qui se saisit alors de l’enfant qui était à l’intérieur et qui recommençait à brailler. Puis, une grande quantité d’énergie se libéra et un énorme vortex les aspira en son sein, faisant fi du cri d’une femme qui retentit dans la nuit noire…

XIII- Souffrances...

J'étais brisée. Ce maître m'avait finalement attiré bien des malheurs et la vie qu'il m'avait donnée en me recueillant, il allait la reprendre... J’étais à deux doigts de la mort, je n’avais plus d’énergie. Ce fut la délivrance lorsqu’il arrêta de me torturer. J’allais accueillir la mort avec les bras ouverts, arrêter de souffrir.

Mais quelque chose n’allait pas. La mise à mort ne venait pas. Avait-il décidé de me pourrir la vie jusqu’au bout, de me faire encore plus souffrir en me laissant pourrir au soleil seule ? C’était comme dans un rêve. Je n’entendais plus rien, mais pourtant je sentais que quelque chose n’allait pas. Alors je rouvris les yeux.

J’aurais mieux fait de les laisser fermés pourtant, mais une force me poussait à les rouvrir. Je le vis. Mon mari, mon amour, ma vie. Il disparaissait peu à peu en se tordant sous l’impact du sort. Il était tout près de moi. Pourquoi ? Pourquoi s’était-il interposé ? Il ne devait pas mourir ! Moi seule devait m’en aller et mes deux chéris seraient vivants et en sécurité…

Avec horreur, je sentis qu’il partait, qu’il mourrait là, sous mes yeux. Sa mort me revigora par je ne sais quel moyen. Je sais que je me relevais rapidement et je regardais sa dernière molécule disparaître, morte… Et là je vis mon ancien maître, blessé à mort. Il repoussa l’ami de mon mari et tendit la main vers mon enfant.

Je sentais qu’il allait lui faire du mal mais je ne pouvais rien faire. Mes muscles refusaient d’obéir, ils me clouaient sur place, m’empêchaient de sauver la chair de ma chair. Et tous deux disparurent également. Ce monstre tenant mon ange dans ses bras. Eux aussi disparurent de ma vie.

Et je criai, criai très fort jusqu’à m’en étouffer. Toute ma douleur, toute ma tristesse transpiraient à travers ma voix. Toute ma raison d’être était disparue, envolée, détruite. Je n’étais plus rien. Mon monde tourbillonnait autour de moi. Il s’écroulait ravagé par la fatalité qui me frappait. Et mon énergie déclina. J’étais vidée et je m’effondrais sur le sol.

Je perdis connaissance…

Et mon évanouissement me mena au coma…


XIV- Un départ... (de Chrysaor)

Chrysaor ressentit une énorme tristesse lorsqu’il enfonça la lame de sa lance dans le corps de son adversaire. Après avoir brisé le champs de force avec la force incroyable de son poignard, Nautilus lui avait vite exposé son plan car le sorcier était sous le point de tuer sa femme. Il lui avait dit de tuer le sorcier pendant que lui tenterait de la sauver.

Et ce point, Chrysaor n’avait même pas pu en discuter car déjà Nautilus s’élançait vers sa douce. Alors il décida de faire ce qu’il avait dit. C’était la seule occasion de le tuer, autant la saisir. Mais jamais il n’avait pensé que son ami se sacrifierait pour sa femme. Il savait que l’amour donnait des ailes et bravait tous les ouragans mais il n’avait jamais été confronté à la preuve d’une telle force…

À présent, son ami était mort. Par sa faute certainement. Si Chrysaor l’en avait empêché, il ne serait pas mort. S’il avait pris sa place, Chrysaor aurait peut-être pu détourner le sort et tous s’en seraient sortis indemnes… Peut-être… De toute manière, il n’avait pas de famille et ses seuls amis étaient les marinas. Rien ne le retenait ici alors que Nautilus… Il avait une femme, un enfant, il méritait de mourir à sa place.

Mais le destin en avait voulu autrement… Et Nautilus avait péri, en héros certainement. Pris de tristesse, Chrysaor n’avait pas mesuré la situation et avait retirer la lame du corps du sorcier . Jamais il n’aurait pensé que le sorcier en profiterait pour s’enfuir avec le bébé. Il pensait simplement qu’il mourrait… Et il avait eu tort une fois de plus. Et toute la famille de Waltraute avait disparu…

Il se releva difficilement, encore sonné par le sort qu’on lui avait lancé. Il récupéra sa lance et voyant qu’il n’y avait plus de dangers, la remit sous sa forme de clé et la passa autour du cou. Puis, il s’avança vers Waltraute toujours allongée sur le sol et la prit dans ses bras. Puis, elle la porta vers le temple pour la soigner, dans l’espoir qu’elle se réveille…

(…)


Depuis une semaine déjà, Waltraute ne se réveillait pas de son éternel sommeil. Chrysaor depuis tout ce temps était assis sur une chaise à côté de ce lit. Depuis ce temps, il n’avait ni dormi, ni mangé ni bu. Cette histoire le rendait malade et il dépérissait à vue d’œil.

Les prêtres et prêtresses du temple avaient bien essayé de le sortir de sa torpeur, mais il ne touchait aucun repas qu’on lui apportait ni ne disait le moindre mot de ce qui s’était passé. Le premier prêtre à avoir voulu soigner ses blessures du combat contre le sorcier s’était retrouvé dans un autre lit dans une chambre du temple, légèrement brûlé.

Depuis, tous le laissaient tranquille et le laissaient plongé dans ses réflexions. Même les marinas ne venaient plus leur rendre visite, l’atmosphère étant devenue tendue.

Puis, un beau jour, Chrysaor souffla bruyamment sur sa chaise. Puis, tremblant, il se leva de sa chaise et s’assit sur le lit de Waltraute. Puis, il se pencha vers son visage et lui dégagea quelques cheveux de son oreille. Puis, il lui chuchota ces quelques mots :


- Je suis sûr qu’ils sont encore là, quelque part… Je vais les chercher et te les ramener. Je te le promets…

Puis, il s’éloigna d’elle, se leva et sortit de la pièce. Il arriva à la première auberge sur son passage et mangea tout ce qu’il put engloutir. Lorsque ce fut fait, il paya et rentra chez lui où ils nettoya ses armes, son armure de cuir et se prépara pour un long voyage.

Le lendemain, il était déjà parti sur les routes, laissant derrière lui le Cap Sounion tant qu’il ne tiendrait pas sa promesse. Depuis ce jour-là, les marinas ne virent ni n’entendirent parler de lui. Certains racontent qu’il est mort. D’autres qu’il s’est suicidé. Mais en tout cas, tous savent que c’est ce jour-là que Waltraute choisit pour ouvrir ses yeux après son coma…
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Message par Waltraute Mar 16 Juin 2009 - 3:19

Deuxième partie: Chez les spectres

Chapitre 1: Naissance d'un amour... traître...

I- Rencontre inattendue
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II- Retrouvailles
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III- Retour à la case "amour"

J’étais sur la route, cette route qui me menait vers une nouvelle vie, cette route qui m’emmenait droit vers mon amour, celui que j’aimais tant : Picci. Et j’avais peur, si peur. Je ne savais que trop ce qu’il se passait chez les marinas. Je ne savais que trop que les traîtres étaient chassés et qu’ils n’étaient tranquilles qu’après avoir été battus par un marina pour sauver l’honneur du clan…

Mais je me devais de partir. Trop de fantômes de mon passé venaient me hanter pendant la nuit. Il fallait balayer à tout jamais cette nouvelle vie et cela ne se ferait qu’après avoir rejoint mon amour et jurer admiration pour un nouveau Dieu, Hadès, qui m’avait entouré de voix afin de rencontrer Picci. C’était lui qui avait donné un nouveau sens à ma vie, et pour cela jamais je ne pourrais lui être davantage reconnaissant. D’autant plus que rien ne me retenait davantage sous l’admiration de Poséidon…

Alors, j’avais laissé du jour au lendemain un mot aux marinas. Un simple mot disant que j’avais disparu à jamais et qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour moi ni essayer de me retrouver. Mais je savais que ça ne suffirait pas. Et combien de temps leur prendrait-il avant de le lire et d’envoyer des troupes à ma recherche ? Saurait-il prendre la route qui joignait le Cap Sounion au Nekyomanteion ? Me retrouveront-ils un jour et me battront-ils ?

Toutes ces inquiétudes et ces incertitudes me serraient le cœur. Je ne demandais à vivre qu’une vie simple et tranquille dans le bonheur, la joie et l’amour et au lieu de cela, j’écopais d’une vie remplie de peurs, d’incertitudes et de tristesse… Mais j’aspirai à une vie meilleure. Là-bas, personne ne me connaissait ou presque tout du moins… Je pouvais recommencer ma vie, une deuxième chance pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Je laissais de côté l’amour pour mon mari désormais mort en voulant se sacrifier pour moi, cet amour qui malgré moi avait disparu… Je laissais mon fils qui avait été enlevé dès les premières semaines de ma vie… Je laissais derrière moi la menace de revoir venir au grand jour mon maître, ce maître qui avait lui-même tué mon mari et enlevé mon fils, ce maître qui avait été blessé à mort mais pour combien de temps ?

Qui pouvait sentir ce que je ressentais en ce moment même ? Je n’avais plus de vie, Mon cœur à deux fois avait été arraché en quelques minutes. Je n’avais plus aucune raison de vivre rien. Je n’étais que l’ombre de moi-même, seule. Même mes amies ne me comprenaient plus et ne savaient plus quoi faire pour me faire sortir de ma torpeur. Et lui est arrivé, lui pour qui mon cœur battait si fort, lui pour qui toute ma vie reprenait ses saveurs et ses couleurs. Lui qui me redonnait goût à la vie.

Il apportait avec lui plein de promesses, celle d’une vie meilleure, celle d’un amour presque divin, celle d’un bonheur infini dans ses bras. Vous pouvez bien vous doutez que je n’ai pas mis longtemps à décider si j’allais le rejoindre. D’autant plus que je devais lui rendre son arme, son katana qui vibrait encore comme s’il était toujours à mes côtés, puissance rassurante, douce et protectrice. Et je désirai tant le revoir… Je ne pouvais plus vivre sans lui… Il fallait à tout prix que je le rejoigne.

Alors, je m’arrêtai en haut d’une colline dominant le Cap Sounion qui s’étendait au loin. Je contemplais une dernière fois les vestiges de mon passé et les beautés, joies qui m’avaient agitée pendant mon séjour ici. Puis, je soupirai et me retournai, dos à ma vie et prête pour affronter la nouvelle qui s’ouvrait grande devant moi…

(…)

Voila un petit moment que je marchais déjà, pour rejoindre celui qui allait m’offrir cette nouvelle vie. J’étais épuisée par cette marche et ces paysages, tous plus beau les uns que les autres, me berçaient involontairement. La nuit commençait à tomber et pour moi la fatigue commençait à monter. Je regardais tout autour de moi pour y trouver un endroit pour me reposer, puis je vis un arbre qui me rappelait tant l’endroit de ma première rencontre avec lui.

Je m’endormis très vite dans un sommeil profond avec des rêves plein la tête, ce qui m’empêcha de sentir la présence de vagabonds qui tournaient autour de moi. À mon réveil, il était trop tard, j’étais à leur merci… Comment n’avais-je pas pu sentir toute cette agitation autour de moi ? À présent, j’étais attachée à l’arbre, incapable de bouger et cinq types louches me tournaient autour…

Ils m’énervaient tous autant qu’ils étaient ! Surprendre une femme pendant son sommeil ! Avec cette technique, c’était sûr qu’ils pouvaient me battre facilement ! Parce que franchement, ce n’était pas avec leur peu de maîtrise du cosmos qu’ils pouvaient me mettre en échec… Mais le summum de ma colère se dirigeait vers un seul homme : celui qui donnait l’impression d’être leur chef et qui tenait dans sa main l’arme de mon Picci… Puis, très vite il la lâcha comme si la double épée lui avait fait mal et il cria :


- Ahh ! Tu vas me payer ça, regarde ! Ma main est en sang. Tuez-moi cette vermine et vous pourrez la violer autant que vous le voulez !

Je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé et ce qui m’arriva ensuite. Les quatre autres types se ruèrent sur moi et se mirent à me battre sans que je ne puisse rien faire. Puis, une voix familière que je connaissais se mit à résonner dans ces lieux :

- Bande de lâches, vous n’avez pas honte ? Je vais vous donner ce que vous méritez, renégats !
FIRE TORNADO !


Les Quatre vagabonds furent projetés à quelques centimètres de moi par la force des vents que dégageait la tornade. Puis, un tourbillon de lave vinrent les brûler sur-le-champ.

Leur chef prit panique et essaya de s’enfuir. Pour ma part, je me débâtai comme je le pouvais pour essayer de le rattraper mais avec les mains liées j’étais comme inefficace.
Quand plus personne n’était en vue, mon Picci apparut enfin devant moi et cela, plus tôt que je l’avais prévu. Je fus étonnée de le voir ici. Mais sa présence me soulageait tellement… Je ne craignais plus rien ni personne à présent.

Pendant que mon spectre à moi me déposait un doux baiser sur les lèvres, le nœud de la corde était entrain de se rompre. Il se leva se mit à genoux pour récupérer son arme qui était sur le sol. Au contact de sa main, les gardes des deux épées reprirent leur forme d’origine puis il vint me libérer de mes liens.

Puis le renégat refit son apparition, mais aucun de nous deux ne s’en aperçut tant nous étions concentrés à se regarder et étions perdus chacun dans nos pensés de joie de retrouver l’autre. Ce dernier mit un violent coup sur la tête de mon bien-aimé. Lorsque je le vis s’écrouler par terre par la violence du coup, cela me mit dans tous mes états. Picci dans un dernier moment de lucidité avait dégainé une de ses lames, sûrement pour le tuer, mais son coup n’eut pas la force voulue et ne lui entailla que la jambe ce qui laissa couler du sang sur la tête de celui que j’aimais.

Cela me mit hors de moi de le voir tâché de ce liquide rouge même si je savais très bien que ce n’était pas le sien. Un brouillard épais commença alors à se le lever, le ciel se mit à gronder et une pluie fine commença à tomber tout autour de nous. Et soudain, un éclair foudroya l’homme que je haïssais le plus en ce moment, celui qui avait blessé l’amour de ma vie. Il tomba raide mort au sol puis je me précipitai vite vers mon bien-aimé.


- Picci, mon amour, tu m’entends ?

Je n’eus pas de réponse de sa part. Il me prit juste la main sûrement avec l’énergie de son cosmos. Il m’avait entendu. Cela me réconforta et surtout m’avait calmée. Puis, alors que le ciel était en train de redevenir normal, une petite voix fragile, celle de Picci, fatigué, me dis :

Ma douce le nékyo n’est pas loin, juste là, droit devant.
Serais-tu capable de m’y conduire ? Voila une bonne façon pour toi de rejoindre nos rang en disant que tu ma sauvé la vie, de … deman… de a… parl… er à Nikiolias.


Il m’avait parlée. J’étais encore plus rassurée même si je n’arrivais pas à sentir très bien sa cosmo-énergie qui était trop faible à mon goût… Je me concentrais alors pour augmenter mon cosmos afin de pouvoir le porter jusqu’au temple. Très vite je me sentis plus forte à ses cotés. Très vite aussi son cosmos se mêla au mien, ce qui était des plus agréables.

Après un petit moment de marche, nous entrâmes dans la ville qui abritait les spectres : le Nekyomanteion. Un garde se précipita tout de suite vers ma direction. Je savais ce que je devais dire, mais comment expliquer que ce n’était pas de ma faute ?

- Halte jeune fille ! Que faites-vous ici ? Je ne vous connais pas et que faites-vous avec un spectre sur votre dos ? J’attends des explications.

J’étais dans une situation très embarrassante. Il fallait que je réfléchisse et que je trouve très vite un moyen de m’en sortir sinon adieu la vie avec mon bien-aimé ! Puis je sentis le cosmos de mon cher et tendre grimper et cela me fis pousser des ailes comme jamais. Je n’avais plus peur. Je décidais donc de prendre la parole avec un certain culot pour répondre au garde :

- Vous ne reconnaissez pas la personne sur mon dos ? Vous me décevez beaucoup soldat… Je sais qu’il est discret mais ce n’est pas une manière de traiter une femme comme ça ! Surtout celle d’un de vos responsables.
Maintenant il suffit conduisez-moi à l’oracle Nikiolias.


Désolé madame, je n’avais pas reconnu le responsable de la légion Tartaros sur votre dos et il est si solitaire que je ne pensais pas qu’il avait une compagne... Bon je ne poserai plus de question sans intérêt, pardonnez-moi… Maintenant, si vous voulez bien me suivre…

Je n’en revenais pas ! Je venais de me sortir de cette situation ! Le garde m’entraîna donc à sa suite et s’arrêta devant deux immenses portes après un instant. Puis, il dit :

- Voilà madame, vous y êtes.

Je le remerciai d’un signe de la tête et poussai les deux grosses portes. En regardantà l’intérieur, je vis un long couloir bordé de pylônes immense avec des symboles de toutes sortes qui étaient gravés dessus pour la gloire des spectres, mais surtout à Hadès et au royaume des enfers. Au loin il y avait trois sièges ou plutôt trois trônes.

Je m’approchais alors doucement de celui qui était occupé. Une fois à sa hauteur je posais un genou au sol devant lui juste après avoir posé à terre la personne pour qui je faisais tout ça. Je pris une grande respiration et je dis :

- Bonjour à vous Oracle Nikiolias, je suis Waltraute.
Et si je suis là c’est pour vous faire une demande...


Je baissais alors la tête en attendant sa réponse.

- Je t’écoute..

- Je désire devenir spectre… Pour être aux cotés de celui que j’aime... Je peux apporter à votre armée une force en tant qu’ancienne amirale de Poséidon…

- C’est vrai que vous pourrez nous être très utiles… Mais qui me dis que ce n’est pas un piège des marinas ?

Petit à petit, tous mes rêves s’écroulaient un à un après cette réponse… Personne ne voudra nous laisser vivre notre amour… Que fallait-il que je tente pour lui prouver ma bonne foi ?

- Je …

Je fus coupée par la voix que je voulais entendre pour le reste de mes jours… Mon bien -aimé s’était levé et était venu se mettre dans la même position que moi. Puis il déclara :

- Seigneur Nikiolias, elle dit vrai et moi aussi je l’aime. Ce n’est pas une espionne ! Elle m’a sauvé la vie ! Sans elle je ne serais jamais revenu ici…

Je le regardais avec amour et avec bonheur. J’étais contente de le voir en vie même s’il était plein de sang et que ces yeux étaient fermés pour mon plus grand malheur… J’aimais tant me perdre dedans... Puis, au moment où il se tourna légèrement pour me sourire et pour me remercier sûrement, Nikiolias prit la parole :

- J’accepte. Mais ça ne veut pas dire que vous êtes encore considérée comme étant spectre. Pour cela on verra plus tard…
Picci, à partir de maintenant elle est sous ta responsabilité.


Je n’y croyais pas j’allais pouvoir enfin vivre au coté de celui que j’aime et cela jusqu'à la fin de mes jours ! Je me relevais alors avec un sourire jusqu’aux oreilles et partis main dans la main avec Picci vers la sortie après avoir remercié, comme l’avait fait juste avant mon homme, celui qui était mon nouvel oracle.

J’étais si heureuse ! Ma nouvelle vie commençait si bien ! Et maintenant que j’étais acceptée par les spectres, il ne me restait plus qu’à éviter les marinas… Et à vivre pleinement ma vie !

BG rédigé avec la grande collaboration de mon picci national Smile
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