GodWarriors - Le Sanctuaire d'Hadès
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Skrii

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Message par Skrii Sam 4 Fév 2006 - 13:58

Ermac Noor est né dans une province de Thrace, un petit village du nom d’Alhambra qui, comme beaucoup de villages alentours, vivait essentiellement des échanges commerciaux avec des villages lointains. Ces échanges pouvaient se faire grâce à une population nomade qui se faisait appeler « les Ryn » et dont la principale fonction était le transit des échanges entre villages.
Le mot d’ordre à Alhambra était la discipline et l’amour du travail bien fait.
Alors que les échanges était le point central de la vie de ce village, ses habitants ne le quittaient que très rarement et rares furent ceux qui y revinrent. Parmi ces rares personnes personne ne souhaitait évoquer le monde extérieur, un peu comme si la valeur des choses en dehors du village était dérisoire comparée à la joie et la quiétude qui régnait à Alhambra.
Ermac était de ceux qui étaient revenus et il n’aurait parlé du monde extérieur qu’à celle qu’il avait choisi pour femme. Il avait quitté le village très jeune et n’était revenu qu’après avoir vu passer plus de 30 saisons, si bien qu’au village son retour fut célébré comme un véritable miracle. Il réintégra alors le village en tant qu’artiste sculpteur, pris femme et continua sa vie paisible à Alhambra.

Et c’est à ce moment que moi, Telmak, vis le jour, dans ce village qui reste dans mon cœur comme l’endroit le plus proche du paradis. Mon père m’inculqua la rigueur et l’amour de l’art et ma mère la tolérance et l’ouverture d’esprit. Je reçus une excellente éducation culturelle comme physique. Mes camarades me demandaient souvent ce qu’avait fait mon père durant son absence du village mais je dus à chaque fois leur répondre avec sincérité que je l’ignorais et qu’il m’en importait peu. Il était là maintenant et c’était ça qui comptait.
Le temps semble passer si vite lorsque l’on est serein. C’est ce que je me suis dis lorsque je suis passé de l’autre coté du pupitre et que je me suis retrouvé face à mes premiers élèves. Je m’étais décidé à devenir instructeur physique et j’ai pu me rendre compte à quel point Belonad’El, qui paraissait si effacée lorsque nous étions jeunes rayonnait lorsqu’elle enseignait elle aussi. J’ai donc décidé de ne pas perdre le temps que je ne passait pas avec elle et de l’épouser. Comme notre amour comme tout autre chose à Alhambra s’épanouissait vite, j’ai vite connu le bonheur de la paternité alors que s’achevait ma première saison en compagnie de ma douce. Les Ryn ayant eu vents d’une troupe de pillards sillonnant leurs routes commerciales, je commençait à mettre l’accent sur les différentes techniques de combat, ce n’était que ma quatrième saison en tant qu’instructeur…

Mais notre dépendance envers les Ryn allait causer notre perte. Les actions des pillards devenaient si répétées qu’elles ont obligé les Ryn à abandonner leur vie de convoyeurs et à se disperser. Les répercutions sur Alhambra on été catastrophiques mais nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous rendre compte à quel point… Alors que je me rendais dans un village proche pour essayer me mettre en place des expéditions de survie et recontacter nos partenaires commerciaux je ne trouvais que ruine et mort. Les pillards ayant aisément pu suivre les routes empruntées auparavant par les Ryn (Puissent les dieux les avoir préservés d’être tombés entre les mains de ces scélérats) ils avaient dévasté le village avec une précision redoutable. Les traces de leur passage m’apprirent aussi que leur nombre était relativement réduit ce qui contrastait énormément avec les dégats qu’ils avaient infligés aux lieux. Ces hommes étaient-ils à ce point des sauvages ? J’eus malheureusement ma réponse en regagnant ma demeure…

Le spectacle qui s’offrit alors à moi n’avait rien à envier à ce que j’avais découvert deux jours plus tôt. On aurait pu croire que le jour avait refusé de se lever sur ce village depuis des mois et que plus jamais il ne connaîtrait la lumière.
Ce fut vers feu ma demeure que je me dirigeais en premier, essayant de ne pas preter attention aux atrocités commises dans ce village qui m’a vu naître. Je n’eus pas besoin de franchir la porte pour trouver le corps de ma femme. Les bras croisés sur sa poitrine, des pieux métalliques lui traversaient à la fois les mains et les épaules. Elle avait refusé de quitter sa demeure et ces sauvages l’avaient clouée sur la porte telle une figure gardienne. Je ne sais par quel miracle les murs et la porte avaient échappés aux flammes qui avaient dévoré le toit mais elle était toujours là le visage serein même dans la mort. Même après avoir fouillé les décombres calcinés je ne pus trouver trace de mon fils.
Je remerciait les dieux d’avoir rappelé à eux ma mère la saison passée et lui avoir épargné cette épreuve lorsque je trouvais mon père. Il était étendu sur l’autel d’Athéna qu’il avait lui-même sculpté et offert au village pour célébrer ma naissance. La pierre richement décorée était fendue et la terre semblait s’être soulevée dans un rayon de quinze mètres autour de l’autel comme si un minuscule tremblement de terre avait eu lieu et qu’il avait été circonscrit par les dieux eux-mêmes. Le corps meurtri de mon père semblait avoir été déposé sur l’autel et malgré les blessures évidentes qu’il portait son visage restait lui aussi serein.
L’autel fut le seul endroit où je pus trouver des dépouilles de pillards. L’un d’eux n’ayant pas encore passé la porte de la mort ne m’offrit qu’un rire moqueur et un nom « Dratoc ».
Je mis ma femme en terre et lorsque je déplaçais la dépouille de mon père pour en faire de même, l’autel s’effondra comme si seul le contact de mon père l’avait fait tenir d’un bloc jusqu’alors. C’est alors que je me rendis compte que l’autel comportait une partie creuse dans laquelle je trouvais une lettre manuscrite dans laquelle mon père me confiait son passé.


« Si quelqu’un lis ces lignes c’est que j’ai failli à protéger la terre qui était chère à mon cœur. Que ceux qui m’ont aimé me pardonnent mon silence mais les jours qui se sont écoulés au loin de ces terres sont loin d’être glorieux, et même si j’ai gardé mon Honneur durant toutes ces années, j’y ai appris à perdre ma fierté à la guerre. Ce sont les dieux qui m’ont imposé cette épreuve et je comprends maintenant que cela me permet maintenant d’apprécier pleinement cette vie sereine sur ces terres qui m’ont vu naître. Puisse la grande déesse Athéna être miséricordieuse et épargner à mon fils les horreurs de la guerre. En espérant que si moi je suis mort tu auras pu survivre, ce message est pour toi mon fils : Je t’aime.
Ermac»


Ainsi donc mon père avait participé à une guerre, ce qui expliquait la rigueur militaire de mon éducation et les pillards vaincus autour de sa dépouille…
Je passais plusieurs jours à offrir une sépulture décente aux personnes les plus chères à mon cœur, rongé par la tristesse et mon envie de vengeance, puis je suivis la piste des pillard bien décidé a trouver ce « Dratoc ».
Les 2 mois qui s’écoulèrent ensuite me permirent de m’approcher du groupe que j’estimais maintenant à une douzaine d’individus. J’abandonnais mon nom pour me faire connaître comme Skrii, le cauchemar des pillards, la seule évocation du nom Noor provocant chez moi un accès de tristesse et de rage mêlée. Un soir je me décidais à attaquer leur campement.
Comment aurais-je pu vaincre ces hommes alors que mon père bien plus expérimenté et probablement bien plus puissant que moi avait succombé ? Je pus tout de même percer le cœur d’un de ces hommes et marquer le visage de leur chef, Dratoc, avant de sombrer dans l’inconscience provoquée par la violence des coups qui pleuvaient sur moi. La dernière chose dont je me souvienne est une intense lumière derrière ce groupe qui riait en me rouant de coups.

Lorsque je me réveillais, j’étais persuadé d’être mort mais un rire derrière moi me ramena à la réalité.


« Hé, hé, hé ! Et non tu n’es pas mort ! »

Son rire n’était pas comparable à ceux qui hantaient mes oreilles à ma perte de connaissance. Celui là était du genre à vous faire sourire la pierre.

« Qu’est ce qui s’est passé ? Cette lumière…. »
« …oui, on peut dire qu’elle t’a sauvé la peau. J’avais décidé de laisser ces brigands passer la nuit mais lorsque je les ai vus fondre sur toi je n’ai pas supporté de les voir s’en prendre à ces traits… Tu es le fils d’Ermac n’est-ce pas ? »
Cette question me fit l’impression d’un violent coup a la poitrine. Il avait connu mon père ! En voyant mon expression l’étranger ne put s’empêcher de rire à nouveau, ce qui me fit immanquablement sourire.
« Oui, je suppose qu’Ermac n’a pas pu évoquer son passé même à sa descendance et si tu es là je dois en déduire que lui n’est plus de ce monde »
Il prit alors son épée, la porta à son front et pria un instant.
« Je m’appelle Arkos Lumens, ton père m’à sauvé la vie à la bataille de Rhen Var. Tu lui ressembles tant… »
Le reste de notre discussion s’est perdu dans ma mémoire mais je passais près d’un an avec Arkos afin de parfaire mes connaissances du combat. Il m’aida à me débarrasser de la haine qui me hantait depuis la destruction d’Alhambra. Bien que mon cœur fût en paix je me décidais à conserver le nom de Skrii qui marquait la fin de ma vie dans ce village.

En compagnie de ce maître, j’appris d’abord les rudiments du combat à l’épée, discipline dont les subtilités du maniement semblaient couler de source dans mon esprit, et alors que je pensais maîtriser chaque forme de cet art, Arkos me démontrait à quel point j’étais ignorant… D'une simple passe il arrivait à me désarmer alors que je sentais encore le contact de mon arme dans ma main. Lorsque qu’il décida que mon entraînement technique était au point je n’avait jamais considéré m’être approché de son niveau à l’épée.
C’est alors qu’il décida de m’initier aux voies spirituelles.

« Ce n’est qu'ainsi que tu trouveras en toi la véritable puissance des Dieux »
Je ne pus réprimer le sourire qui se dessina sur mon visage à cette première évocation et il me fallut beaucoup plus de temps et d’efforts pour trouver cette force en moi que tout entraînement physique qu’il m’avait été donné de suivre. Lorsque je pus enfin ressentir cette force je compris comment Arkos pouvait si aisément trouver la faille dans ma défense, ses timings parfaits, et ses « tours de magie » qui me laissaient à mains nues alors que pensais tenir mon arme…
Nous reprîmes alors l’entraînement mais ma nouvelle forme de conscience me permit alors de comprendre lors de nos combats les innombrables possibilités supplémentaires qu’elles offraient. Il m’apprit à combattre sans me fier à mes yeux ou mes oreilles, simplement en ressentant les présences autour de moi.
Nous passions alors autant de temps à l’entraînement qu’à la méditation et passions de longues heures à débattre sur le véritable sens de la vie.
Arkos m’enseigna aussi que bien qu’Athéna soit la déesse de la guerre elle n’aspirait qu’à la paix entre les peuples et qu’il avait, en compagnie de mon père, repoussé une armée servant Posseidon durant la Guerre. Quand aux pillards ils semblaient eux être une simple escarmouche sur le point de rejoindre les rangs d’Hadès.
Un soir après une longue séance de méditation, j’allais retrouver Arkos pour lui annoncer ma décision de le quitter afin de rejoindre les rangs d’Athéna. Il avait, comme à son habitude une longueur d’avance sur moi et ne me laissa même pas le temps de parler.

« Tu dois faire ce qui te semble Juste, cette décision n’appartient qu’à toi et tu n’a pas besoin de mon aval. De toutes façons je n’ai plus grand-chose à t’apprendre. Ce qu’il te faut savoir, tu le sais. Les seules choses dont tu a besoin pour progresser se trouvent en toi. »

N’ayant plus aucune attache et comprenant la dure mission qui incombait aux serviteurs d’Athéna, je choisis alors de faire le même choix que mon père jadis, et de rejoindre le temple du Parthénon afin d’affirmer ma loyauté envers Athéna.

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Message par Skrii Sam 4 Fév 2006 - 13:58

Je fus reçu par les oracles dès mon arrivée au Parthénon, et au vu du nombre de nouveaux arrivant chaque jour, je me dis aujourd’hui que j’ai été chanceux de ne pas avoir à patienter trop longtemps pour obtenir une audience. Après leur avoir exposé les raisons de ma présence, ils m’acceptèrent comme chevalier d’Athéna. Une armure de cuir me fut remise et on me donna le droit de circuler dans les lieux sacrés du Parthénon.
Il y avait ici une multitude de combattants et certains possédaient un cosmos tellement intense qu’il m’en était presque pénible de les regarder ou même de rester simplement à leurs cotés.

« Je ne suis pas assez fort…. »
Ce fut la première pensée qui me vint au milieu de ce tumulte de guerriers qui s’affairaient en tous sens. On aurait dit que trouver un coin ou s’isoler était impossible en ces lieux…
Je me dirigeais donc vers la salle d’entraînement en compagnie de nouvelles recrues comme moi en soif de nouvelles connaissances et croisais d’autres guerriers qui eux sortaient en nage de leurs exercices. Je suivis donc les enseignements d’un maître en compagnie de chevaliers enthousiastes mais quelque peu renfermés. On aurait dit que leur soif de justice était telle qu’elle oblitérait tout le reste de leur environnement.
Cependant alors que finissais une séance d’entraînement assez épuisante une chevalier vint à moi. Son visage ne m’était pas familier et j’en conclus donc qu’il s’agissait encore d’une nouvelle recrue.

« Alors chevalier, voyons voir ce qu’on apprends par ici… En garde ! »
Son poing arriva sur mon épaule avant même que j’ai pu assimiler le fait qu’un chevalier d’Athéna aurait l’idée d’engager un combat avec moi. Cherchant des yeux un oracle, je me rendis vite compte qu’il me faudrait me battre. Aucun oracle en vue pour faire stopper ce combat inutile et le pied de ce fougueux chevalier se rapprochant de mon visage... Je me laissait donc tomber en arrière puis me rétablis d’une roulade.
« Quel est ton nom fougueux chevalier ? »
« Victors 1er pour te servir »
« Mon nom est Skrii mais il semblerait que c’est pas le point auquel tu apportes la plus grande importance. »
Son sourire me fit oublier l’espace d’une seconde qu’il était désormais mon adversaire, et le pied qui m’avait manqué la seconde d’avant vient enfin rencontrer mon nez. Excédé par l’attitude de ce jeune combattant je mis en pratique les ce qu’on m’avait enseigné depuis mon arrivée et mis tout mon cœur au combat. A partir de mon premier coup mon adversaire ne les rendit plus. Il se contentait de sourire, esquivant par moment, encaissant à d’autres. Et il finit par s’écrouler…
Cette lutte avait éveillé en moi une rage combative peu commune. Maître Arkos m’avait parlé de cette éventualité et m’avait interdit de me servir de cette force. A la fois effrayé et attiré par cette puissance j’allais méditer aux thermes. Apres de longues heures durant lesquelles il me sembla perdre la conscience du monde extérieur, je décidais de refuser d’utiliser à nouveau cette rage intérieure mais en même temps, je sentais que cette soif de pouvoir s’était emparée de moi. Une image me revenait sans cesse pendant mes songes : je me battais contre un guerrier mystérieux dont je n’arrivait pas a distinguer le visage. Seuls ses yeux brillaient d’une lueur rouge dans la nuit, seule témoin de notre affrontement.

Ne pouvant plus supporter ces rêves, je décidais de partir loin du Parthénon, me joignant à un groupe qui se dirigeait vers le mont Olympe où je pus affronter de nombreux guerriers. Némézisse, Phedre, kazuya, Ancthor, Jems… Autant de noms et autant de défaites… A chaque fois en perdant conscience j’entendais le rire du guerrier aux yeux rouges de mes rêves…

Ereinté par toutes ces défaites successives, je revins au Parthénon et me remis à l’entraînement, mais je piétinais, je n’arrivais pas a progresser et chaque affrontement nocturne dans mes rêves me faisait de plus en plus remettre en question ma décision. Je n’arrivais décidément pas a être en paix au milieu du tumulte du Parthénon… J’entendis parler d’une expédition qui projetais d’aller s’entraîner au pied du mont Olympe et je choisis donc de me joindre à eux…


Le voyage se déroula sans encombre mais mes périodes de repos devenaient de plus en plus éprouvantes. Mon adversaire nocturne gardait le dessus, et depuis mon départ il se battait autant avec les mots qu’avec le reste. Mais avec le chaos qui régnait dans mon esprit, je n’entendais que des sons incompréhensibles. J’arrivais donc à Litochoro épuisé et ma seule envie était de dormir.
Je m’assit donc contre une paroi rocheuse et sombrais dans le sommeil. Un véritable sommeil réparateur, sans lutte intérieure. Mais « il » apparut tout de même pour me tirer du sommeil. Pour la première fois je distinguais enfin son visage. Où devrais-je dire MON visage ! Paniqué, je cherchais un moyen de sortir de ce cauchemar, je priais Athéna de me venir en aide, en vain. Son rire n’arrangea rien…

« Ah, ah, ah !Encore à t’accrocher à quelqu’un de plus fort pour te sortir des situations difficiles hein ? Tu n’a rien compris, RIEN ! Ton dieu t’a portant donné toutes les cartes pour réussir, mais tu n’as pas su les utiliser.
- Mais de quoi est-ce que tu parles ?! (Tant de questions tourbillonnaient dans ma tête.)
- Tu as acquis une éducation, une formation aux arts guerriers, puis tu as été libéré. Et ton premier acte a été de courir vers une nouvelle chaîne !
- Libéré ? Chaînes ?
- Alhambra, c’était bien tranquille n’est-ce pas… Mais que serais-tu devenu là-bas ? Un petit prof dans un village ? Alors que tu peux tellement plus… Tu l’a su lorsque tu ‘’m’a réveillé’’.
- J’étais effrayé…
- ALORS ACCEPTE MOI, en tant que partie de toi ! »
Me suis-je voilé la face tout ce temps ? Il avait dit ‘’ton dieu’’ et pas ’’ta déesse’’. Athéna m’avait-elle vraiment déjà protégé ?
« C’est bien… Tu commences à toucher le fond. »

Je me réveillais en sueur pour apercevoir la pâleur de la nouvelle lune et me dirigeais vers le nord. Aucune trace des chevaliers de l’expédition, mais avaient-ils seulement été réels ? En me remémorant leurs visages je me rendis compte qu’il s’agissaient d’ancien compagnons d’Alhambra depuis longtemps disparus, et je ne pus retenir mon rire. C’était ‘son’ rire mais ça ne faisait plus grande différence maintenant. Je sentais une flamme brûler en moi. Une flamme qui éclairait ma compréhension et qui forgeait ma volonté. *Ma vie n’avait été qu’une mascarade ! J’étais trop effrayé pour m’éveiller de moi-même à ma propre puissance et ma perception des Dieux était faussée par les enseignements des faibles qui les servaient. Ce feu qui me consumait et me rendait plus fort était en train de faire fondre le conditionnement mental que j’avais subi jusqu’ici. Sur mon chemin je croisais un spectre en plein combat contre un chevalier. Le spectre portait une marque rouge sur le dos qui signifiait ’’Ten’’ (Le paradis ou bien ‘repose en paix’) et bien que son cosmos soit inférieur a celui de son adversaire, il gardait le dessus. Oui, en effet combattre sans aucune contrainte était peut-être bien le Paradis. Et bien que je savais mon niveau supérieur à cet homme, je l’enviais. Il s’appelait Gouki et servait Hadès. Voilà donc ce qu’offrait ce Dieu : La liberté de devenir plus fort ! Je laissait le combat entre Gouki et Bellos (Je l’avais croisé lors d’un entraînement au Parthénon) se dérouler et* j’arrivais devant une grotte. Sachant qu’il me faudrait trouver le sommeil j’y entrais et préparait un endroit ou camper.

Je n’ai jamais su si j’avais vraiment dormi ou si j’étais resté dans l’obscurité totale de cette grotte mais ‘il’ se présenta devant moi une dernière fois, me regardant en riant. Je ne pus dire s’il fit un mouvement pour esquiver le coup que je lui portais mais cela lui aurait été inutile. Il disparut à mon contact mais sa voix demeura.

« Excellent ! Comment as-tu fait ? Me demanda-t-il de sa voix sévère.
- Je t’ai frappé, c’est tout. J’ai arrêté d’attendre qu’une divinité vienne à mon aide. Je suis le seul maître de mon destin.
- Bien ! Que comptes-tu faire maintenant ?
- Combattre ! Hadès a brisé mes chaînes en éliminant tout ce qui me retenait, tout ce qui entravait ma puissance. Je n’attends plus de faveurs de sa part désormais mais je compte le servir en remerciement de ce don qu’il m’a fait. Je vaincrais en son nom ! »

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Message par Skrii Lun 6 Fév 2006 - 17:09

Je sortais de la grotte, épuisé, mes membres ayant peine à soutenir mon corps vidé. J'avais fait don de quantité de mon sang sur l'autel d'Hadès, autant pour lui prouver mon dévouement total à sa cause que pour me punir d'avoir si mal interprété les plans qu'il avait pour moi. Je n’avais désormais plus le moindre doute. C’était bien le seigneur des enfer qui avait façonné ma vie et tracé le sentier qui me mènerai au firmament des guerriers de ce monde. Je me dirigeais donc vers l'édifice qui marquait l'entrée de ces lieux et m'y reposais afin que la chair soit en mesure de déployer toute la force de ma volonté au moment opportun. Mais il semblait que la gloire était impatiente de venir à moi. A peine eus-je le temps de me préparer un endroit où reprendre des forces, un Marina vint se placer devant moi, un sourire aux lèvres :
- Alors serviteur des enfers, on compte bivouaquer au pied du mont olympe ?
‘Serviteur des enfers’, oui cette dénomination sonnait maintenant agréablement à mes oreilles. Je lui rendis donc son sourire, sa remarque m’ayant égayé.
- Ce lieu est un peu comme un berceau pour moi, il à en quelque sorte assisté à ma renaissance.
- Dommage qu’il te faille mourir si jeune dans ce cas.
Sur ces mots son cosmos commença à s’intensifier et chaque muscle de mon corps se crispa malgré leurs récentes meurtrissures. J’embrasais alors mon cosmos, priant Hadès de libérer ma puissance.
- A trop vouloir de puissance on finit par se brûler !
Puis les coups commencèrent à pleuvoir, rivalisant d’intensité et de vitesse d’exécution. Cependant, malgré toute l’ardeur dont je faisais preuve, rares étaient mes coups qui touchaient au but. Je voyais une ouverture, frappais : manqué ! J’encaissait une attaque de mon opposant, tentais une contre-attaque, la manquais aussi. Conscient que mon cosmos avait atteint un stade bien plus avancé que le sien à cet instant, et étant las de tous ces échecs, je décidais de tenter le tout en mettant en pratique une technique très périlleuse : Suicidal Impact !
Cette technique me laissait au seuil de l’inconscience mais me permettais de porter un ultime coup à mon adversaire… Que je manquais…
Evitant mon dernier assaut, le Marina s’était glissé derrière moi à une vitesse fulgurante, me glissant un dernier mot avant de m’envoyer ad patres d’un coup derrière la nuque.

- Au revoir !
Les ténèbres m’accueillirent. On dirait que la gloire allait devoir m’attendre quelque peu. Alors que j’avais perdu tout contrôle sur mon corps, je cherchais pourquoi la défaite m’avait une fois de plus rattrapé. Quelle erreur avais-je encore commis ? La même que d’habitude… J’avais prié Hadès de libérer ma puissance, ne voyant une fois de plus que mon intérêt personnel. Le Seigneur des enfers en avait pourtant déjà suffisamment fait pour moi et c’était maintenant a moi de trouver un moyen de le servir au mieux au lieu d’attendre qu’il m’offre davantage. J’acceptais cette défaite avec le sourire, reconnaissant ma propre arrogance : Je ne pouvais accomplir d’aussi gros progrès aussi rapidement.


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